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      Le péril ignoré des régionalismes français

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Monday, 28 November, 2022 - 17:56 · 6 minutes

    Les profiteurs de crises ne se limitent pas aux multinationales prétextant l’inflation pour s’enrichir sur le dos des Français. A chaque aveu de faiblesse de l’Etat français, les mouvances régionalistes saisissent l’occasion pour exiger des transferts de compétences et accélérer le dépeçage de l’Etat central. L’évocation de cette nouvelle menace fait généralement sourire et laisse rapidement place aux déclarations apaisantes de nos politiques, voguant entre lâcheté et candeur pour éviter le naufrage. Pourtant, de la péninsule armoricaine aux falaises corses en passant par la côte basque, les germes de l’implosion sont déjà bien enracinés. Il y a de ça seulement quelques mois, la seule flambée des violences en Corse à la suite de la mort d’Yvan Colonna avait entraîné des menaces de reprise des combats de la part d’indépendantistes de toute la France. L’escalade des sécessions est vite arrivée si nous ne prenons pas garde à ne pas trébucher par manque de fermeté. Récit d’une démission des élites, de l’abandon de l’idée « France ».

    L’Etat français premier artisan de son détricotage

    Nul besoin de chercher bien loin les agents du détricotage du pays. C’est devant nos yeux que politiques et hauts-fonctionnaires se relaient depuis une quarantaine d’années, depuis la loi Defferre de 1982, pour morceler le territoire. Incapables de réaliser que le déficit – ou la négation – démocratique provient avant toute chose de la « vassalisation » de la France. Ils s’entêtent alors à promouvoir la « démocratie de proximité », ne laissant en vérité aux citoyens que le luxe de débattre de broutilles insignifiantes. Voici où nous mènent la consécration du droit à l’expérimentation pour les collectivités territoriales en 2003, comme celle du droit à la différenciation territoriale en 2022.

    Loin de renouveler le feu démocratique, ces avènements de la singularité des localités préparent le terrain à une citoyenneté à géométrie variable ; les collectivités gagnant à toujours plus se démarquer pour rester attractives. C’est ainsi qu’un habitant de Poitiers, Lodève ou encore Pau peut bénéficier du dispositif « territoire zéro chômeur de longue durée » faisant de l’emploi un droit garanti, tandis que d’autres territoires en sont privés. Si ces spécificités restent temporaires, elles s’inscrivent dans un élan général de multiplication des collectivités à statut particulier, donnant une place croissante à des entités locales nouvelles et illisibles, à l’image de la Communauté européenne d’Alsace. Le Français du Béarn pourrait bientôt face à un appareil normatif distinct de celui de Picardie, et la France n’aura de diversité plus qu’un brouillage technocratique. Le fil rouge de ces réformes, lui, reste le même : la mise à mal de l’unité française.

    La fabrique des régionalismes à marche forcée

    Ces mêmes politiques ont fait de la région, sans même l’avoir demandé aux Français, un nouvel échelon « démocratique ». Un nouveau vote sans conséquences qui a vite lassé les électeurs. Il est pourtant apparu dans l’indifférence générale comme une aubaine pour les partisans du régionalisme. Ils ont alors pu rapidement et artificiellement gagner en audience, donnant une place croissante à la question de l’autonomie, promettant à leurs concitoyens ce que l’Etat central était incapable de leur procurer, sublimant savamment le sentiment d’impuissance nationale dans le renouveau d’une puissance régionale.

    L’exemple corse est à cet égard criant : loin des fantasmes régionalistes, les Corses avaient voté en 2003 contre la création d’une collectivité unique dotée de pouvoirs exorbitants du droit commun. Au fil des scrutins, les renoncements et les scandales de corruption des partis nationaux ont fini par offrir une écrasante victoire aux régionalistes lors des élections régionales de 2015 . Cette même année, le projet refusé par référendum il y a 12 ans est instauré par la loi NOTRe, scellant cette décentralisation à marche forcée qui a fait de l’épiphénomène régionaliste une présence pérenne.

    Vers une « Europe des régions » ?

    Le rêve d’universel renforce encore et toujours l’importance de cultiver sa singularité. Face à la constitution du marché mondial, la disparition des frontières, il est devenu bien difficile de réguler ce que Michel Debray appelle le « thermostat de l’identité ». Noyé dans l’ère du « vide », l’individu est pris dans la fièvre identitaire la plus exacerbée et caricaturale et se rattache alors à l’attachement qui lui semble le plus proche, le plus palpable, mais aussi le plus dynamique : l’identité régionale.

    Noyé dans l’ère du « vide », l’individu est pris dans la fièvre identitaire la plus exacerbée et caricaturale et se rattache alors à l’attachement qui lui semble le plus proche, le plus palpable, mais aussi le plus dynamique : l’identité régionale.

    Le cheval de Troie de la mondialisation qu’est l’Union européenne nourrit ce processus d’autant plus explicitement que renforcer les régions lui permet de contourner les Etats nationaux beaucoup moins dociles . C’est ainsi que la Corse, au même titre que les autres régions, s’est trouvée gestionnaire des aides du FEDER et bénéficiaire de 275 millions d’euros d’aides communautaires de 2014 à 2020. Il n’est alors pas surprenant d’entendre Edmond Simeoni, père du nationalisme corse moderne, louer la construction européenne car celle-ci ouvrirait « à la Corse des perspectives largement insoupçonnées voici seulement 20 ans ». C’est bien dans le rêve d’universel de la mondialisation désincarnée que prend racine le chauvinisme régionaliste et nulle part ailleurs.

    Aujourd’hui l’autonomie, demain la sécession

    Se superposent au cadre mondialisé ces gouvernements successifs ne cessant d’alimenter les prétentions régionalistes. Lorsqu’il n’est pas question de la création de la collectivité européenne d’Alsace, c’est le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie qui est sur la table. Ainsi, dans la même veine, la faiblesse de Darmanin en Corse a réveillé les velléités autonomistes en Guyane qui cherche une nouvelle évolution statutaire, comme en Bretagne où le FLB menace de reprendre du service. Or, il ne faut pas se leurrer, il n’est pas ici question de simples réformes territoriales, mais bien de potentielles indépendances. Dominique de Villepin nous avait déjà averti : « Entre l’autonomie et la dérive vers une indépendance, on peut penser qu’il y a quelque chose, malheureusement, d’un peu automatique. » La spirale des mimétismes régionaux est implacable. Plus l’Etat central perd du terrain, fait acte de faiblesse, plus les ambitions sécessionnistes grandissent, et nos espoirs se diluent.

    Ainsi, la légèreté avec laquelle nos dirigeants traitent l’enjeu régionaliste en dit long sur leur attachement à la France et à la République. S’il convient de cultiver cette diversité linguistique et régionale, il n’est nul besoin de leur offrir une expression politique. L’égalité entre les citoyens, émanation directe des Lumières, doit être préservée. Ne laissons pas des barons locaux polluer le débat public au profit de revendications quasi-féodales. Apprenons de nos voisins européens, ne nous laissons pas aveugler par un « exceptionnalisme français » aujourd’hui plus espéré qu’effectif. Comprenons bien que, à travers le cri régionaliste, se cache la frustration face à l’impuissance publique et au recul de l’Etat. C’est de notre démission collective que les régionalistes se repaissent. Montrons aux Français, dans toute leur pluralité, qu’il n’y a pas à désespérer, que nous avons autre chose à leur offrir que notre lâcheté.

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      Edito du 07/09/2022

      news.movim.eu / Korben · Wednesday, 7 September, 2022 - 16:13 · 1 minute

    Salut la compagnie,

    Au moment où j’écris ces lignes, l’orage gronde. Ce mois d’août a été extrêmement chargé. En effet, je me suis marié (c’était du boulot) puis après je suis parti en vacances en Bretagne (c’était du repos). J’aime bien la Bretagne. C’est joli, y’a pas trop de touristes et il ne fait pas trop chaud. C’est parfait pour moi.

    Et me voilà de retour, prêt à réattaquer une nouvelle année totalement sur la même lignée que la précédente. À savoir écrire sur le site, faire de chouettes contenus pour les soutiens Patreon , streamer mes journées de boulot sur Twitch et tourner des TikToks pour amuser la galerie.

    Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais ça demande du travail et de l’organisation. Je m’amuse, c’est le principal.

    Pas de conférence ni de déplacement prévu pour le moment, donc je suis un peu plus sage sur Twitter ou Instagram, mais je ne manquerai pas de vous tenir au courant.

    Et vous ça va ? Les vacances se sont bien passées ? J’espère que votre rentrée s’est faite en douceur (pas comme la mienne où je dois absorber la masse de boulot d’août) et que comme moi, vous êtes content de réattaquer.

    Passez une bonne fin de semaine. Prenez soin de vous !

    K.

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      Ces photos satellites montrent l'ampleur de la sécheresse en France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 14:35 · 4 minutes

    La rivière de Salindres, touchée par la sécheresse, le 17 juin 2022. La rivière de Salindres, touchée par la sécheresse, le 17 juin 2022.

    CLIMAT - Même en Bretagne, le vert a laissé place au jaune. La France fait face cette année à une sécheresse d’une ampleur inédite, causée par de fortes chaleurs et un déficit pluviométrique, avec “un record du nombre de départements avec restriction [d’usage de l’eau]”, indique le ministère de la Transition écologique. Une situation exceptionnelle illustrée par la différence entre les images satellites de la France prises en 2021 et 2022.

    La Nasa a publié une photo de la Bretagne vue de l’espace, prise le 18 juillet, avant l’incendie qui a détruit 1770 hectares, essentiellement de landes, sur les Monts d’Arrée . Et mis en regard avec le cliché de la région en 2021, on peut constater l’importance de la sécheresse, grâce à ce comparatif mis en ligne par le quotidien régional Le Telegramme . Vue du ciel, la Bretagne est passée du vert au jaune.

    Pour cause, au 26 juillet, une grande partie de l’Ille-et-Vilaine est concernée par le niveau de “crise sécheresse”, qui impose l’arrêt des prélèvements d’eau non prioritaires même pour les agriculteurs. Le Finistère, une partie des Côtes-d’Armor et du Morbihan sont, quant à eux, placés en état d’“alerte renforcée” avec une réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles supérieure ou égale à 50%, ainsi qu’une limitation de l’eau plus forte pour l’arrosage des jardins.

    Sécheresse généralisée

    Dans l’ensemble de l’Hexagone, 90 des 96 départements sont concernés par des restrictions d’usage de l’eau: un record, d’autant plus que certains villages ne sont même plus alimentés en eau potable. L’État a d’ailleurs mobilisé l’Office français de la biodiversité (OFB) pour assurer des opérations de contrôle visant à assurer le respect des arrêtés sécheresse dans les départements concernés.

    Des images satellites -l’une prise le 22 juillet 2021 et l’autre, le 24 juillet 2022- montrent l’étendue de la sécheresse sur le territoire métropolitain. À un an d’intervalle, les terres en jaune se sont largement étendues.

    Dans les Alpes, le lac de Serre-Ponçon , plus grand lac artificiel de France, subit de plein fouet la vague de sécheresse. La sécheresse inédite est aussi visible sur le Verdon où les eaux sont exceptionnellement basses ou encore sur les sommets des Alpes qui ont perdu en grande partie leur neige, comme le rapporte Le Dauphiné .

    Face à cette sécheresse généralisée, le risque d’incendies reste à un niveau maximal, alors que deux incendies hors normes ont détruit des forêts à Landiras et à La Teste-de-Buch, en Gironde. Un risque dommageable non seulement pour la végétation mais aussi pour la flore.

    En Gironde, “la faune la plus impactée est celle ayant les moins grandes capacités de déplacement: les insectes non volants, les reptiles et amphibiens et les jeunes aussi bien d’oiseaux que de chauves-souris”, alors que les animaux sont en pleine période d’élevage des petits, a expliqué à l’AFP Paul Tourneur, chef de projet biodiversité à l’Office national des forêts Landes Nord Aquitaine.

    À La Teste-de-Buch, l’inquiétude règne notamment pour “une chauve-souris assez rare”, la grande noctule, le plus grand chiroptère d’Europe. “On a des craintes pour la colonie qui était présente”, indique  Paul Tourneur.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces images du plus grand lac salé américain, asséché, sont glaçantes

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      Les incendies en Gironde et Bretagne se calment, l'homme interpellé mis "hors de cause"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 10:51 · 4 minutes

    Accalmie dans les incendies en Gironde et Bretagne, l'homme interpellé mis hors de cause (photo prise près de Landiras, le 18 juillet 2022) Accalmie dans les incendies en Gironde et Bretagne, l'homme interpellé mis hors de cause (photo prise près de Landiras, le 18 juillet 2022)

    INCENDIES - Depuis une semaine, la Gironde fait face à deux incendies géants qui ont détruit plus de 20.600 hectares de forêts, selon le dernier bilan. Le président de la République Emmanuel Macron est attendu, ce mercredi 20 juillet, dans le département , alors que la progression des feux ralentit. En Bretagne aussi, le feu qui a ravagé les Monts d’Arrée , dans le Finistère, connaît un fléchissement. Le HuffPost fait le point sur la situation.

    • Plus de 20.6000 hectares de forêts détruits en Gironde, où un suspect a été libéré

    L’homme de 39 ans, placé lundi en garde à vue lundi dans l’enquête sur l’origine du feu à Landiras (Gironde), a été “remis en liberté” dans la nuit, a annoncé le parquet de Bordeaux ce 20 juillet. “Les expertises, analyses des éléments recueillis et auditions réalisées, [le] mettant hors de cause”.

    “Les investigations se poursuivent dans le cadre de la flagrance qui a été prorogée pour huit jours supplémentaires”, selon le parquet, alors qu’une enquête a été ouverte pour “destruction par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation d’autrui pouvant causer un dommage aux personnes”. Le parquet avait annoncé vendredi privilégier la “thèse criminelle” pour expliquer le déclenchement de cet incendie. Quelque 13.600 hectares de forêt ont été détruits à Landiras depuis le 12 juillet.

    Emmanuel Macron est attendu ce mercredi en Gironde, où deux incendies géants ont ravagé plus de 20.600 hectares de forêts, dont 7000 à la Teste-de-Buch. 36.750 personnes ont dû être évacuées au total en six jours. Le chef de l’État doit se rendre dans l’après-midi à la Teste-de-Buch, sur le bassin d’Arcachon, et Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, “aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l’ordre, des élus et de l’ensemble des personnes mobilisées”, selon l’Élysée.

    Les deux feux ont “très peu progressé”, selon le dernier bilan de ce mercredi matin. Avec 300 hectares détruits ces dernières heures, “le bilan est plutôt positif, la situation s’est améliorée pendant la nuit mais les deux feux ne sont toujours pas fixés”, a indiqué à la presse le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, un porte-parole des pompiers de Gironde.

    Les “conditions météo sont un peu moins défavorables. L’air est plus humide, ce qui est un atout par rapport à la progression de cet incendie”, a ajouté le sous-préfet de Langon Vincent Ferrier à propos du feu de Landiras, évoquant des “points de vigilance” à surveiller dans le sud en raison du vent.

    Environ 2000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d’importants moyens aériens (8 Canadair et 2 Dash) sont mobilisés. Les fumées de ces feux sont remontées jusqu’à Paris , à plus de 500 km de là, et y ont affecté la qualité de l’air, a indiqué mardi soir l’observatoire de la qualité de l’air en région parisienne.

    • Accalmie en Bretagne, où 500 personnes ont été évacuées

    En Bretagne, l’incendie qui a ravagé des centaines d’hectares de landes dans les Monts d’Arrées depuis lundi était toujours en cours mercredi matin mais sa progression ralentissait, a indiqué la préfecture du Finistère. La surface brûlée était, pour l’heure, de 1725 hectares, contre 1700 hectares la veille à 17 heures.

    Quelque 278 sapeurs-pompiers et 60 véhicules de lutte contre les incendies étaient présents sur place pour combattre les flammes, selon la préfecture. Plusieurs routes étaient toujours fermées à la circulation.

    Au total, 500 personnes ont dû être évacuées à cause de l’incendie qui s’est déclenché sur la commune de Brasparts (Finistère), au cœur des Monts d’Arrée, dans un site naturel connu pour sa biodiversité. La commune de Botmeur a notamment été évacuée par les autorités. Des centres d’hébergement ont été mis en place à Sizun et Landivisiau.

    Avec la vague de chaleur qui frappe l’Europe de l’Ouest, de nombreux records de température ont été battus lundi en Bretagne. Plus de 40°C ont notamment été relevés dans le nord-Finistère, selon Météo France, mais la température est depuis retombée à des niveaux plus conformes à la normale.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi l’origine des départs de feu doit devenir le centre du débat

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      Après les incendies en Bretagne, la Une choc de "Ouest-France"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 06:45 · 2 minutes

    Depuis lundi 18 juillet, 1700 hectares de végétation ont brûlé sur les monts d'Arrée (photo d'un bombardier prise le 18 juillet 2022). Depuis lundi 18 juillet, 1700 hectares de végétation ont brûlé sur les monts d'Arrée (photo d'un bombardier prise le 18 juillet 2022).

    INCENDIE - Tout a brûlé autour de la chapelle du mont Saint-Michel de Brasparts, site emblématique des monts d’Arrée, dans le Finistère . Une image de désolation que Ouest France a mis en Une de son édition de ce mercredi 20 juillet pour montrer l’ampleur des incendies .

    “Finistère: les flammes ravagent les monts d’Arrée”, titre le quotidien régional, qui fait état de 1700 hectares de végétation brûlés depuis lundi, alors que la Bretagne était frappée par la canicule et que des records de chaleur historiques ont été enregistrés dans tous les départements bretons. Quelque 500 personnes ont dû être évacuées des lieux des monts d’Arrée. Selon Ouest-France , 260 pompiers ont été mobilisés pour tenter de maîtriser le feu.

    La une de Ouest France montre ainsi la chapelle du mont Saint-Michel de Brasparts trôner au milieu d’un paysage devenu désertique, encerclé de fumée. Un choix de photo salué par de nombreux internautes parce que le cliché montre les conséquences de la vague de chaleur qu’a connue la région

    La chapelle, construite en pierres, a été épargnée grâce à sa localisation isolée, explique au Télégramme  Bernard Clément, ex-enseignant chercheur à l’Université de Rennes en écologie. “Sur le périmètre autour de la chapelle, il y a des vastes espaces parfois de quelques dizaines de mètres de pelouses piétinées, note-t-il Une végétation très rase. Il n’y a donc presque pas de combustible pour que le feu puisse se nourrir.”  Il ajoute que l’absence d’arbres à éviter la projection “des flammèches”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Durant la canicule, ces magasins climatisés et portes ouvertes à 40°C

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      Canicule: c'est quoi ces mirages Fata Morgana visibles sur les côtes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 12:57 · 2 minutes

    La plage d'Houlgate, ici en juin 2021 (photo d'illustration). La plage d'Houlgate, ici en juin 2021 (photo d'illustration).

    CANICULE - L’illusion d’optique en a surpris plus d’un sur les plages de Normandie et de Bretagne le dimanche 17 juillet. À cause des températures anormalement élevées, des gratte-ciel et un pont sont apparus sur l’océan au large d’Houlgate, dans le Calvados , et de Céder, dans le Finistère . Des mirages liés au phénomène “Fata Morgana”.

    “On a passé notre après-midi à expliquer aux gens sur la plage de quoi il s’agissait, ils se posaient des questions”, a rapporté à Ouest-France un sauveteur d’Houlgate, où un pont est apparu à l’horizon dans l’après-midi de dimanche. En réalité, raconte un agent du poste de secours, il s’agit de “porte-conteneurs situés plus loin”, mais “avec les différentes couches de chaleur, la lumière est déviée, grossissant cette image”.

    En effet, détaille le quotidien régional, les Fata Morgana apparaissent “par temps clair et chaud et résulte d’une superposition de couches d’air chaud et d’air froid entraînant une succession de mirages supérieurs et de mirages inférieurs”. La propagation de la lumière est alors affectée, ce qui crée des illusions d’optique.

    Des gratte-ciel de New-York dans le Finistère

    Houlgate n’est pas le seul endroit où le phénomène a été observé. Le même jour sur la plage de Kerfissien, à Céder dans le Finistère, le photographe Vincent Zéroual a photographié... des gratte-ciel. “New York s’installe à Kerfissien”, a-t-il commenté, amusé, sur Facebook, où il a posté un cliché. “C’est en mer que les mirages sont les plus courants, car la topologie du terrain, très plate, s’y prête à merveille, mais on en voit également sur la terre ferme”, explique-t-il.

    Quant au nom Fata Morgana, il vient de la Fée Morgane: lorsque les premiers mirages ont été observés au Moyen-Âge, les observateurs pensaient qu’elle était à l’origine de ces apparitions.

    À voir également aussi sur le Huffpost: À cause des incendies en Gironde, Bordeaux se réveille dans le brouillard

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      De l'électricité grâce aux vagues, "une première mondiale" en Bretagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 14:56 · 2 minutes

    Installation du prototype Dikwe sur le site d’essais en rade de Brest. Installation du prototype Dikwe sur le site d’essais en rade de Brest.

    INNOVATION - Produire de l’électricité grâce à l’énergie des vagues, c’est le concept de l’énergie houlomotrice. Un prototype de digue dotée d’un système houlomoteur a été présenté, ce jeudi 7 juillet, près de Brest par le groupe de BTP Legendre, la société spécialisée dans les énergies marines renouvelables Geps Techno et l’ Ifremer .

    “L’objectif est de conjuguer protection portuaire ou littorale et production d’énergie”, a expliqué à l’AFP Vincent Legendre, président du directoire du groupe breton Legendre, évoquant “une première mondiale”.

    Graphique montrant le projet Dikwe de digue productrice d'électricité par transformation de l'énergie de la houle, développé par le groupe Legendre, l'Ifremer et GPES techno Graphique montrant le projet Dikwe de digue productrice d'électricité par transformation de l'énergie de la houle, développé par le groupe Legendre, l'Ifremer et GPES techno

    Le principe est d’équiper une digue portuaire ou de protection du littoral, déjà existante ou nouvelle, d’un volet oscillant permettant de convertir la force des vagues et de la houle en électricité. Le volet permet également d’amortir la force produite par l’impact des vagues.

    “C’est la première fois, à ma connaissance, qu’il y aura un système intégré de digue incorporant un dispositif de récupération d’énergie de la houle”, a assuré François Houllier, PDG de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

    60% de l’énergie des vagues

    Après des tests en bassin, le prototype de digue ”à énergie positive” baptisé Dikwe a été immergé pour des essais à plus grande échelle dans la rade de Brest, sur le site d’essais en mer de l’Ifremer, à Sainte Anne-du-Portzic. “Pour l’instant, on est très satisfaits du comportement en résistance et en production du prototype”, a indiqué Quentin Henry, directeur du projet pour le groupe Legendre.

    Le dispositif en test, qui comprend des capteurs pour mesurer la force des vagues, la production d’énergie et la résistance de la structure, est soutenu par l’ Ademe et les régions Bretagne et Pays de la Loire. Il a été lancé en 2020.

    Dans un premier temps, un prototype à l’échelle 1/15e a été testé dans le bassin à houle de Brest. Selon les premiers calculs, le dispositif capte jusqu’à 60% de l’énergie des vagues.

    Le prototype installé dans la rade de Brest, à l’échelle 1/4e, mesure près de 4,5 mètres de haut et de large, et 6 mètres de profondeur. Il s’agit d’une sorte de caisson métallique doté sur un de ses côtés d’un volet oscillant. Son coût, entre l’étude, la conception et l’installation, avoisine le million d’euros.

    La troisième étape du projet, prévue pour 2024, consistera à effectuer des tests grandeur nature. Le prototype de digue, construit en béton cette fois-ci, pourra alors produire de l’ordre du mégawatt.

    Le potentiel pour le déploiement de ce type de dispositif se concentre essentiellement dans l’Hexagone sur le littoral atlantique . D’autres secteurs comme celui de Brest pourraient accueillir à l’avenir une digue productrice d’énergie. C’est le cas de Cherbourg ou du Pays basque qui sont des sites à hauts potentiels.

    À voir aussi sur Le HuffPost : Protection de la Grande barrière de corail : “Un pansement sur une plaie artérielle”

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      Le record du monde la plus longue "chenille" battu en Bretagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 09:24 · 2 minutes

    En Bretagne, du côté de Saint-Brieuc, le record de la plus longue chenille humaine a été battu par plus de 1.300 festivaliers (photo d'illustration). En Bretagne, du côté de Saint-Brieuc, le record de la plus longue chenille humaine a été battu par plus de 1.300 festivaliers (photo d'illustration).

    RECORD DU MONDE - Ils ont pulvérisé le record, et avec le sourire. Dimanche 5 juin, des centaines de festivaliers ont envahi les rues de Saint-Brieuc , dans les Côtes-d’Armor pour se déhancher au rythme d’une chanson bien connue... et faire tomber le record du monde de la “chenille” humaine la plus longue.

    Au total, rapportent nos confrères de la presse locale dont Le Télégramme , ils étaient 1.336 à se tenir par les hanches et à arpenter joyeusement la ville, soit bien plus que les précédents détenteurs du record, qui n’étaient eux que 390. Une performance réalisée en marge du festival “Art rock”, vaste weekend culturel qui a notamment vu Phoenix et Clara Luciani se produire en Bretagne, malgré les orages et la pluie.

    L’idée de cette longue procession et du défi à battre était venue d’un bar, le Fût chantant, d’où se sont élancés les participants à cet événement loufoque, mais qui restera littéralement gravé. En effet, le maire de la commune costarmoricaine, le divers gauche Hervé Guilhard, a promis d’installer une plaque commémorative à l’entrée de la ville, relate l’antenne locale de France Bleu .

    Or dans une discipline où les Bretons revendiquent une expertise inégalable, rien n’avait été laissé au hasard pour faire tomber le record. Ainsi, la quête de la “Nadine”, la personne changée de mener la chenille, avait fait l’objet de nombreuses supputations jusqu’à ce que soit trouvée la perle rare. Comme le montrent les vidéos dans cet article, c’est un trentenaire vêtu d’un déguisement de licorne multicolore, Arnaud , qui avait été choisi. Et qui a donc mené sa mission à bien.

    Reste désormais à ce que les équipes du livre Guinness des records valident la performance. Pour ce faire, les organisateurs de la chenille ont prévu de leur envoyer des vidéos de leur exploit. Il faudra au moins ça pour avoir droit à une plaque à l’entrée de la ville.

    À voir également sur le HuffPost : Selon le Guiness des records, cette fraise est la plus grosse au monde

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      Bretagne, une terre sacrifiée

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Monday, 9 May, 2022 - 20:05

    #Documentaire réalisé par Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre.

    Pauvre et enclavée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la #Bretagne est aujourd’hui la première #région agro-alimentaire d’Europe.

    Plus de 1,5 millions d’hectares de #terres y sont soumis à l’agriculture intensive. Ce secteur est, de loin, le plus gros #pourvoyeur d’emplois de la région. Mais, il y a un revers à la médaille : #algues vertes, #maladies professionnelles, #rejets #toxiques, #épidémies mortelles chez les animaux...

    Les #dégâts environnementaux et #humains de cette industrie sous stéroïdes sont considérables. Et les #scandales sanitaires se multiplient.

    • Bretagne : un territoire et des hommes à bout de souffle Bretagne, une terre sacrifiée

      Ce mardi, Le monde en face, présenté par Marina Carrère d'Encausse, propose le documentaire "Bretagne : une terre sacrifiée " réalisé par Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre.   Pauvre et enclavée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Bretagne est aujourd’hui la première région agro-alimentaire d’Europe. Plus de 1,5 millions d’hectares de terres y sont soumis à l’agriculture intensive. Ce secteur est, de loin, le plus gros pourvoyeur d’emplois de la région. Mais, il y a un revers à la médaille : algues vertes, maladies professionnelles, rejets toxiques, épidémies mortelles chez les animaux...   Les dégâts environnementaux et humains de cette industrie sous stéroïdes sont considérables. Et les scandales sanitaires se multiplient.  Les réalisatrices Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre sont allées à la rencontre des associations, citoyens et agriculteurs bretons qui font entendre leur voix. Pour beaucoup d'entre eux, c’est l'ensemble d'un modèle agricole qu’il faut remettre en question.   Dans la baie de Saint-Brieuc, Yann Auffray, 23 ans, est persuadé que le décès de son père, lors d'un jogging, est dû aux algues vertes. Il s'est engagé dans un bras de fer judiciaire avec l'État. Près de Guingamp, Christophe Thomas a perdu une partie de ses vaches laitières. L'agriculteur pense qu'elles ont été intoxiquées par des granulés livrés par sa coopérative Triskalia. Mais, il ne peut aujourd'hui assurer la survie de sa ferme sans ce géant breton de l'agro-alimentaire.