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      En France, le travail est beaucoup moins taxé que le capital

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 10 March, 2023 - 04:10 · 4 minutes

    Un article de l’IREF

    Comme d’habitude, le rapport d’Oxfam pour 2023 recommande de taxer beaucoup plus le patrimoine des plus riches :

    « Les revenus du travail et du capital des 1 % les plus riches devraient être imposés à un taux marginal bien plus élevé, d’au moins 60 % par exemple ».

    En réalité, le travail est beaucoup moins taxé que le capital et la taxation du capital peut atteindre 77%.

    Le journal Le Monde (édition du 25 février) en profite pour relayer la petite musique de la gauche française qui, par exemple par la voix de Jean Pisani-Ferry, s’inquiète des besoins des services publics et s’interroge : « La question des prélèvements se pose inévitablement en France, même s’ils sont déjà élevés ».

    Il suffirait donc de taxer les riches et notamment leur capital. Car la journaliste du Monde , Elsa Conesa, redit comme une évidence qu’en France « le travail reste plus taxé que le capital ». Mais c’est faux.

    Il s’agit pour le quotidien du soir de s’en prendre à la réforme fiscale de M. Macron qui au début de son premier mandat a institué un impôt forfaitaire de 30 % sur les revenus mobiliers et limité l’impôt sur la fortune à l’immobilier. Et pourtant, malgré ces réformes favorables à l’économie, même si insuffisantes, le capital reste globalement plus taxé en France que le travail.

    Le capital taxé à 77 %

    La journaliste estime que « un contribuable gagnant un million d’euros de salaire sera taxé facialement à plus de 54 % – la tranche marginale de l’impôt sur le revenu s’élevant à 45 %, auxquels s’ajoutent 9,2% de contribution sociale généralisée (CSG) et de contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) –, tandis qu’un actionnaire percevant un million d’euros de dividendes le sera à 30 % (12,8 % d’impôt et 17,2 % de CSG-CRDS, formant les 30 % de la flat tax ). »

    Elle commet plusieurs erreurs.

    Revenus du travail

    Le taux applicable aux revenus du travail est progressif . Un ménage gagnant un million d’euros, avec deux enfants à charge, paiera, après déduction de 10 % de frais dans la limite de 13 522 euros, un montant d’impôts de 396 942 euros, soit 39,7 % et non 45%. Il faut y ajouter 9,2 % de CSG/RDS, soit 48,9 % d’impôt, puis la contribution sur les hauts revenus de 3 % entre 500 000 euros et 1 000 000 euros (4 % au-delà), soit 15 000 euros d’impôt en sus ou 1,5 % portant l’imposition globale à 50,4 %.

    Revenus mobiliers

    Le taux applicable aux revenus mobiliers peut en effet être forfaitairement de 30 %. Mais lorsqu’un actionnaire reçoit un million de dividendes, la société qui lui verse ces dividendes a déjà payé 25 % d’ impôt sur le bénéfice avant impôt. C’est le solde de 75 % qui est distribuable et taxé à 30 %, soit au total un impôt de 25 + (75 x 0,3) = 47,5 % à majorer de la contribution sur les hauts revenus, soit 49 %. Mais il faut y ajouter les impôts qui pèsent sur le capital, notamment l’impôt sur les successions qui frappe le capital environ tous les 30 ans à un taux progressif jusqu’à 45 % en ligne directe. En prenant en compte une imposition moyenne de 30 % tous les 30 ans, cela représente 1 % par an du capital. Si le revenu annuel (dividendes et plus-values) représente en moyenne 5 % du capital, une imposition au taux de 1 % du capital correspond à une imposition annuelle de 20 % du revenu. Au total, les dividendes supportent donc une imposition annuelle de l’ordre en moyenne de 69%, ce qui est déjà considérable.

    Revenus immobiliers

    Mais si on prend un million de revenus immobiliers, le taux d’imposition annuelle grimpe à 77,5 %, ce qui est simplement confiscatoire. En effet, les revenus immobiliers ne bénéficient quasiment pas d’abattements pour frais et supportent une CSG/RDS et taxes annexes de 17,2 %. Ils sont assujettis aux droits de succession comme les actifs mobiliers (cf. ci-dessus). Et en sus ils payent des taxes foncières et des droits d’enregistrement à chaque transaction qui s’ajoutent aux 77,5 % ci-dessus !

    Le capital profite à tous

    L’imposition du capital est telle qu’elle décourage certains investissements.

    Le caractère très excessif de la fiscalité immobilière est l’une des causes majeure de la rareté et du coût des logements en France. Au contraire, la réduction des impôts sur les revenus et le capital mobilier en 2017 ont créé un climat plus favorable : les investissements étrangers en France ont progressé, le chômage se réduit, même si c’est encore insuffisant. Bruno Le Maire a raison d’observer qu’en baissant le taux d’impôt sur les sociétés de 33 à 25 %, les recettes fiscales ont augmenté.

    La France doit donc faire encore des efforts pour réduire ses taux d’imposition sur le capital. Curieusement les trois quarts des Français trouvent que les impôts sont trop élevés (Harris Interactive, février 2022) mais ils sont favorables à une taxation exceptionnelle sur les plus riches, c’est-à-dire sur les autres. Pourtant, contrairement au discours populiste, il n’est pas anormal que le capital supporte moins de fiscalité que le travail parce que le patrimoine de la plupart des ménages provient en grande partie de leur épargne sur la rémunération de leur travail qui a déjà payé l’impôt sur le revenu. Ils subissent donc une double peine que la baisse des impôts sur le capital doit atténuer.

    La fiscalité est toujours un frein à l’investissement en même temps qu’une atteinte à la propriété, c’est-à-dire aussi à nos libertés. Pour le moins, elle doit être la plus neutre et la plus raisonnable possible pour respecter les personnes et laisser l’offre et la demande s’équilibrer en fonction des besoins plutôt que d’être soumises à l’arbitraire fiscal.

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      La valeur travail a perdu de sa valeur

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 6 February, 2023 - 03:50 · 12 minutes

    Par la rédaction de la Nouvelle Lettre.

    Depuis quelques semaines la valeur travail est souvent évoquée.

    La réforme des retraites est l’occasion pour les uns de se demander si les Français ne devraient pas travailler plus longtemps, pour les autres de déplorer de prolonger une vie de travail pénible et sans joie : être enfin heureux sans travailler. On s’étonne du refus apparent des jeunes de se mettre au travail : préférer la précarité, les allocations éventuelles plutôt que d’accepter des offres d’emploi toujours considérés comme trop mal payés et pas assez dignes. Et de façon générale, l’arbitrage d’une grande partie des Français, même de condition modeste, est en faveur des loisirs plutôt qu’aux heures supplémentaires : les RTT , la semaine de 35 heures, les ponts sont les bienvenus, même si les loisirs coûtent cher : alors pourquoi ne pas gagner plus en travaillant moins ?

    Les définitions de la valeur travail : c’est mal parti

    Paradoxalement c’est celui qui est considéré comme le fondateur de la science économique qui a égaré les générations suivantes sur la nature de la valeur travail. Dans la Richesse des Nations (1776) Adam Smith propose trois définitions différentes de la valeur travail.

    Le travail incorporé

    La valeur d’un produit se mesure au nombre d’heures de travail qu’il a nécessité.

    Le travail épargné

    La valeur d’un produit se mesure au nombre d’heures de travail épargnées. Je suis prêt à acheter un produit parce que son coût est inférieur à la peine qu’il me faudrait pour le produire moi-même.

    Le travail échangé

    La valeur d’un produit se mesure à l’appréciation par chacun de ce qu’il gagne et de ce qu’il perd en achetant le travail de l’autre.

    On peut facilement observer l’incohérence entre les trois propositions.

    Malheureusement c’est la première des trois qui sera retenue, d’abord par David Ricardo , ensuite par son disciple direct Karl Marx dont on a pu dire qu’il était le dernier des classiques.

    Cette définition ignore totalement le contenu personnel et psychologique de la valeur, elle implique une économie sans échange, un travail mesuré en unités d’heures passées quels que soient l’intérêt et le besoin du produit fabriqué et quel que soit le travailleur. Marx se réfèrera à une heure de travail « socialement utile » toujours mal payée par un employeur qui détient les machines (outils de production, capital de l’entreprise) et donne au salarié une rémunération juste suffisante pour sa survie et sa reproduction. La différence entre prix d’un produit et rémunération minimale du salarié est le profit. Le salarié avait donné une valeur économique nouvelle, cette plus value est désormais confisquée dans la poche du capitaliste.

    L’échange et le marché n’apparaissent qu’avec la deuxième définition.

    Ici il y a déjà une appréciation subjective, un choix personnel : ai-je intérêt à produire ce bien ou à l’acheter ? Je compare ce qu’il faudrait que je travaille pour me le procurer et ce que me facture en heures de travail celui à qui je l’achète. Mais le calcul de la valeur des heures de travail est encore à la base de la décision du travailleur. Il est certain toutefois que cette conception est déjà plus proche de la pensée profonde d’Adam Smith, qui a consacré son premier chapitre de La Richesse des Nations à la « division du travail ». Le travail partagé est toujours plus efficace que le travail totalement effectué par une simple personne : faire fabriquer une épingle par un seul opérateur conduit à un nombre d’épingles ridiculement faible à la fin de la journée de travail. Au contraire mettons dix opérateurs, dont chacun assurera une partie de la fabrication, et on pourra avoir plusieurs centaines d’épingles par jour.

    Cependant, seule la troisième définition correspond à la vraie pensée d’Adam Smith.

    Pour cela il faut remonter à un ouvrage écrit 17 ans plus tôt : la Théorie des sentiments moraux . Dans cet ouvrage Adam Smith explique comment fonctionne réellement l’économie. Elle repose sur l’échange, né lui-même de la diversité des besoins et de leur subjectivité. Personne n’est autosuffisant : nul ne peut se contenter de son propre travail. Pour satisfaire ses propres besoins, l’individu est obligé de chercher à satisfaire le besoin de quelqu’un d’autre. Comprendre ce dont les autres ont besoin, se mettre à leur service : voilà un exercice quotidien, une recherche permanente. C’est ce qu’on appelle l’empathie : se mettre à la place des autres. Dans ces conditions, la valeur du travail n’est autre que la valeur du service rendu à l’autre et les deux parties à l’échange sont gagnantes parce qu’elles n’ont pas la même appréciation de ce qu’elles donnent et de ce qu’elles reçoivent. L’économie est donc échange, l’économie est service de la communauté, et il n’y a rien de plus extraverti que le marché, contrairement à ce que Ricardo et Marx vont enseigner en voyant partout des signes de rente, c’est-à-dire de gain sans travail : rente des propriétaires fonciers chez Ricardo, rente des propriétaires de capital chez Marx.

    La lutte des classes : la valeur du travail politiquement faussée

    Avec le Manifeste Communiste (rédigé surtout par Engels), les marxistes vont voir dans la valeur travail l’illustration d’une exploitation permanente dont sont victimes les travailleurs salariés.

    En effet, les travailleurs ne peuvent se révolter contre la spoliation dont ils sont victimes. Le conflit entre capitalistes et prolétaires va se généraliser. Les classes intermédiaires vont progressivement disparaître, et venir grossir les rangs des exploités. Les paysans quittent la terre pour aller dans l’industrie, les artisans ne peuvent résister à la concurrence déloyale des grandes compagnies. Il  faut que l’ordre soit maintenu et trois institutions de la société contemporaine vont s’en charger : l’État, toujours du côté des forts, la religion qui fait accepter la servitude volontaire, la famille qui éduque les enfants à la soumission et la hiérarchie.

    Dans une version rajeunie au XX e siècle, de nombreux économistes socialistes ou communistes vont essayer de démontrer que l’échange n’est jamais égal.

    Il y a d’abord l’échange entre les entreprises de taille faible ou moyenne et les grandes entreprises capitalistes. Les grandes entreprises peuvent produire moins cher parce qu’elles produisent en plus grande quantité, donc elles amortissent les coûts fixes sur un plus grand nombre de produits fabriqués (Piero Sraffa). L’échange peut être aussi inégal à cause de l’asymétrie d’information : le vendeur en sait plus sur son produit que l’acheteur, la vraie concurrence (d’après cette théorie) exigerait l’atomicité (uniquement des entreprises de faible taille dont aucune ne pourrait imposer ses conditions), l’homogénéité (les produits rigoureusement semblables), la fluidité (libre entrée et libre sortie du marché), la parfaite transparence (tous les prix et coûts sont connus de tous), la libre circulation des facteurs de production (travail et capital).

    Les néoclassiques ont ainsi multiplié les hypothèses selon lesquelles l’échange est inégal.

    Pour ces néo-classiques, tantôt socialistes (Joan Robinson) tantôt conservateurs (Friedman) les marchés parfaits n’existent pas, puisque l’échange est inégal. Seuls les économistes dits Autrichiens insistent sur la subjectivité des choix , à cause de la différence d’appréciation que peuvent avoir les échangistes selon le temps considéré (il y a des heures plus longues que d’autres !) et le savoir accumulé (l’expérience affine l’échange). Il ne s’agit donc pas d’une pression politique d’une communauté sur une autre mais d’une infinie diversité d’opinions et de besoins.

    Les prévisions des néoclassiques concernant la disparition des grandes firmes, voire même du capitalisme, ne se sont pas vérifiées, du moins tant que la classe politique n’a pas réussi à protéger et subventionner les produits ou les entreprises, créant ainsi des cryptomarchés, et ce qu’on appelle le capitalisme de connivence ( crony capitalism ), alliance entre le monde des affaires et la classe politique.

    Le travail, le capital, et puis quoi ?

    La lutte des classes ramène la valeur du produit à celle de ses deux composantes, appelées encore facteurs de production : travail et capital.

    Mais dans les années 1960 le progrès de la comptabilité et de l’analyse économique a permis de découvrir qu’il existait sans doute autre chose que ces deux facteurs. On s’est aperçu en effet que la même dotation en capital ou en travail pouvait déboucher dans des entreprises différentes sur des résultats très différents aussi. On a alors pensé à un « facteur résiduel ». La chose a pris de l’importance quand le facteur résiduel mesuré parvenait dans certaines branches ou entreprises à expliquer la moitié de la valeur du produit.

    En réalité Ricardo ne s’était pas trompé seulement sur la rente mais aussi sur le capital. Pour lui, et à la différence de Jean-Baptiste Say , le capitaliste apporte son investissement et c’est ce qui seul importe. Parce qu’il était financier mais pas entrepreneur (à la différence du Français dont la famille avait une fabrique à Lyon) il n’avait pas perçu le rôle décisif joué par le chef d’entreprise. Certes à son époque la plupart des entreprises étaient créées par des personnes qui apportaient un investissement, un capital financier, souvent une fortune personnelle. Mais Jean-Baptiste Say avait eu le souci de distinguer l’investisseur et l’entrepreneur, même si les deux jouaient parfois le même rôle. L’investisseur peut être un financier, un épargnant, un prêteur : il attend un revenu sous forme d’intérêt, dont le taux est prévu par contrat, par contraste l’entrepreneur va être rémunéré, mais par un profit.

    C’est sans doute l’économiste de l’école autrichienne Israël Kirzner qui a le mieux saisi la nature et l’importance de « l’art d’entreprendre » ( entrepreneurship ).

    Et voilà une source de valeur qui ne doit rien ni au travail ni au capital mais qui fixe le succès ou l’échec d’une entreprise.

    En quoi consiste donc cet art ?

    Précisément à observer les signaux du marché, à observer les déséquilibres actuels, qui se traduisent par des variations de prix (pénuries ou excédents) ou de profits (innovations ou saturations dans le marché). L’art d’entreprendre n’exige pas nécessairement de produire du nouveau mais à comprendre qu’il y a quelque chose à faire pour mieux cerner et mieux servir les besoins : parfois déplacer le lieu de l’offre (le chaland est davantage en manque ici que là), le mode de présentation, etc. En un mot : « être en avance d’une idée ». C’est la seule façon d’assurer le profit à long terme de l’entreprise : le premier innovateur réalise des profits qui vont vite disparaître puisque les concurrents vont vite apparaître sur le créneau, il faut donc lancer autre chose pour assurer la pérennité du succès. L’entrepreneur n’est donc pas un être d’exception, c’est celui qui a une bonne idée . Ce n’est pas un superman (comme le laissait penser Schumpeter) c’est un business man , celui qui flaire les bonnes affaires, c’est-à-dire qui est en phase avec les besoins de la communauté. On en revient bien à la bonne définition d’Adam Smith : l’échange révèle la valeur. La valeur ne vient pas du travail. C’est l’échange qui donne sa valeur au travail.

    Le travaillisme à la française

    Le travaillisme a été au départ une version à peine édulcorée du socialisme. Le labour party est apparu en Angleterre au début du XX e siècle comme une volonté d’introduire les syndicats dans la vie publique britannique. On ne peut pas soutenir que le travaillisme français ait le même objectif. Certes en France les syndicats ont le désir de participer à la vie publique – ils en donnent la preuve chaque jour. Mais le travaillisme français s’inscrit souvent dans la logique de la lutte des classes. Unir capital et travail dans la paix sociale.

    Comme tout ce qui se passe dans notre pays ce travaillisme est né étatiste. Cela signifie que ce sont les gouvernements qui ont décidé que les entreprises françaises devaient s’organiser pour unir le capital et le travail. L’exemple le plus clair est celui des lois Debré qui ont introduit la participation. Mais au lieu de laisser chaque entreprise libre ou non d’instaurer la participation, et libre ou non d’en définir les modalités, tout a été réglementé. On a mélangé des dispositions concernant les retraites avec d’autres qui amorcent une cogestion de l’entreprise. Cet empirisme n’a aucun sens et d’ailleurs n’a pas empêché de s’accompagner d’un syndicalisme de moins en moins « participatif » et de plus en plus politisé et radical. Le « droit du travail », contraire du droit au travail (c’est-à-dire la liberté de chercher un emploi) est changé sans cesse et toujours dans le même sens.

    Aujourd’hui le travaillisme se voudrait encouragement à travailler davantage : sage intention ! Mais comment y parvenir avec les lois Auroux, la semaine Aubry, avec la redistribution massive et arbitraire qui fait que sont pénalisés ceux qui travaillent ? Nous entendons de beaux discours sur la joie et la dignité que peut apporter le travail, mais pourquoi subventionner des entreprises publiques où personne ne travaille sérieusement tandis que les salariés du secteur privé paient des impôts et taxes sur l’argent qu’ils ont gagné par leur travail ?

    La jeunesse elle-même est éduquée dans la voie du non-travail. Pas question de classement ni de contrôle, cela pénalise les enfants et n’est pas conforme à l’égalitarisme. Dans ces conditions c’est la position sociale des parents qui garantit une situation passable mais qui malgré tout exigera chaque semaine un week-end prolongé, du jeudi soir au lundi matin. Pourquoi plus de médecin généraliste, pourquoi les déserts médicaux ? Pourquoi tant de jeunes talents qui s’expatrient ? Pourquoi le record européen des jeunes chômeurs ?

    En France le travaillisme est un déguisement politique. Restaurer le travail exige une rupture avec l’État providence, avec le droit du travail, avec les retraites par répartition, avec les dérives éducatives, avec les monopoles et privilèges publics. Pour restaurer le travail il faut reconduire beaucoup de Français sur le chemin de la responsabilité personnelle. Les libéraux connaissent le chemin : libre entreprise et libre échange, privatisations et concurrence.

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      CNT 31 · Friday, 25 September, 2020 - 09:15

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/ap2MklQPWYMVVc198LEbtui6oo3zVofawtEyoX5o/Latecoere-PSE.jpg
    #Aéronautique #Toulouse : #Latécoère veut supprimer 475 postes en France, un tiers de ses effectifs. !
    N’attendons pas d’être les prochain.e.s. Si on touche à l’un.e, on touche à tou.te.s !

    https://www.ladepeche.fr/2020/09/25/info-la-depeche-latecoere-va-supprimer-475-postes-en-france-un-tiers-de-ses-effectifs-9095702.php

    La direction parle aussi déjà d’un #APC en agitant le chantage à l’emploi.

    Les travailleur-euses de Latécoère avait déjà été attaqué en 2016 ( https://www.change.org/p/latecoere-100-ans-d-histoire-non-aux-licenciements-et-au-démantèlement )

    Pour faire face l’ensemble des salarié-e-s de la filière doivent se coordonner pour faire face. C’est le sens de la première rencontre unitaire qui a rassemblé des salarié-e-s (syndiqué ou non) d’une vingtaine d’entreprise du secteur #aéro (dont les Latécoère) lors de la grève du 17/09 : http://www.cnt-f.org/cnt31/spip.php?article1208 - coordination.aeronautique@gmail.com

    Soyons vigilant-e-s aux possibles futurs appels de soutien de la part des camarades de Latécoère !

    Nos vies pas leurs profits. En ces temps de #crise #capitaliste, coordonnons nos effort et imposons par la lutte nos solutions : droit de véto des salarié-e-s sur les plans de licenciement, ni “ #PSE ” ni “ #APC ”, blocage des dividendes, baisse du temps de #travail, contrôle #ouvrier sur la #production et les aides publiques, reconversion industrielle… Tout est à nous rien est à eux, c’est au #Capital de payer.

    #syndicalisme #politique #social #actu #actualité #société #économie #industrie #lutte #capitalisme #solidarité #syndicat #CGT #CNT #CNT31 #CFDT #UNSA #travail #entraide #licenciement
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      CNT 31 · Friday, 18 September, 2020 - 13:38

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/vD0rJtIUVnGU4Vab6Fntj8vdiCL7j5xQpcaQUtTy/manifestation-des-salaries.jpg

    #Alinéa : 992 licenciement en France dont 48 à #Saint-Orens près de #Toulouse

    Le tribunal de commerce de Marseille a validé lundi l’offre de reprise partielle du groupe Alinéa qui prévoit la suppression de 992 postes en #France. Près de Toulouse, le magasin de Saint-Orens ferme, celui de #Blagnac devrait a priori rester ouvert.

    La famille multi-milliardaire Mulliez (Décathlon, Auchan, Kiabi, cultura…), gavée d’aides publiques depuis des années (CICE, allégement fiscal…) a profité de l’ordonnance gouvernementale du 20 mai, qui permet aux dirigeants d’entreprise ayant déposés le bilan de se représenter comme acquéreurs…

    Face à la #crise #capitaliste, nous, travailleur-euses (salarié-e-s, au chômage, en formation, à la retraite), ne pouvons compter que sur notre capacité à lutter ensemble par nous même et pour nous même. Le #Capital nous fait la guerre, guerre au capital.

    https://www.ladepeche.fr/2020/09/14/alinea-le-tribunal-valide-loffre-de-reprise-partielle-qui-prevoit-pres-de-1-000-licenciements-9070195.php

    https://www.ladepeche.fr/2020/09/12/alinea-saint-orens-ferme-definitivement-aujourdhui-9066366.php

    #licenciement #chômage #actualité #syndicalisme #social #société #politique #économie #Haute_Garonne
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      CNT 31 · Wednesday, 9 September, 2020 - 09:00

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/8NlneNy8u0F1DrfyN6VivzhgJUBRpmXLMd7i17VW/aaa.jpg

    #Toulouse - #aéronautique : Hier, première journée de #grève à #AAA contre le plan de #licenciement

    L’entreprise AAA est sous-traitant d’ #Airbus.
    A l’appel de la #CFDT, une soixantaine de grévistes sur le piquet.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/

    En ces temps de #crise #capitaliste, coordonnons nos effort et imposons par la lutte nos solutions : droit de véto des salarié-e-s sur les plans de licenciement, ni “ #PSE ” ni “ #APC ”, blocage des dividendes, baisse du temps de #travail, contrôle #ouvrier sur la #production, reconversion industrielle… Tout est à nous rien est à eux, c’est au #Capital de payer.

    Vidéo de #Révolution permanente ; https://www.facebook.com/RevPermanenteToulouse/videos/1017058968707640/

    #syndicalisme #lutte #capitalisme #économie #politique #société #actualité
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      CNT 31 · Tuesday, 8 September, 2020 - 10:33

    #Retraites : le #gouvernement prépare l’offensive

    J. #Castex l’a martelé : “Nous la ferons”. Hier, L. #Pietraszewski, le secrétaire d’État chargé de la Santé au #travail et des retraites, a annoncé l’ouverture de leur “discussion” le 8 octobre.

    Dans un contexte de crise historique du capitalisme, ou le chômage et la précarité s’envole, ce gouvernement patronal de combat, est déterminé. Le #MEDEF, lors de son université d’été, a lui réaffirmé sa volonté d’en finir avec les 35 h, et a applaudi avec enthousiasme Castex pour l’engagement ferme du gouvernement en faveur du #patronat.

    Nous ne sommes pas des partenaires sociaux. Nous ne paierons pas la #crise. Le #Capital nous fait la guerre ? Guerre au Capital. Travailleur-euses, qu’on soit salarié-e, au chômage, retraité-e, en formation… pour faire face, regroupons nous dans notre organisation de #classe : le #syndicat. Chacun-e pour tou-te-s et tou-te-s pour chacun-e.

    Castex “Nous la ferons” : https://www.rtl.fr/actu/politique/reforme-des-retraites-nous-la-ferons-affirme-jean-castex-sur-rtl-7800772205

    Pietraszewski : https://www.publicsenat.fr/article/politique/reforme-des-retraites-les-discussions-avec-les-partenaires-sociaux-reprendront

    Castex donne des gages aux patrons : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/08/27/devant-le-medef-jean-castex-donne-des-gages-aux-patrons-pour-la-relance-economique-du-pays_6050077_823448.html

    Medef vs. 35 h : https://www.revolutionpermanente.fr/Le-Medef-reitere-sa-volonte-d-en-finir-avec-les-35H-a-son-universite-d-ete

    #social #capitalisme #syndicalisme #lutte #grève #société #économie #politique #CNT
    #Toulouse. #Sous-traitants aéronautiques : les premiers plans de #licenciement

    https://www.ladepeche.fr/2020/09/05/sous-traitants-les-premiers-plans-sociaux-9051554.php

    Dans le #lot : 320 emplois menacés à #Figeac Aero : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lot/cahors/equipementier-aeronautique-figeac-aero-annonce-plan-sauvegarde-qui-prevoit-suppression-320-emplois-1866826.html

    Le #Capital nous fait la guerre, guerre au capital. En ces temps de #crise #capitaliste, coordonnons nos effort et imposons par la lutte nos solutions : droit de véto des salarié-e-s sur les plan de licenciement, ni “PSE” ni “APC”, blocage des dividendes, baisse du temps de #travail, contrôle #ouvrier sur la #production, reconversion industrielle… Tout est à nous rien est à eux, c’est au Capital de payer.

    Dans la rue le 12/09 - En #grève et dans le rue le 17/09.

    #emploi #syndicalisme #lutte #aéronautique
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      CNT 31 · Friday, 10 July, 2020 - 13:42 edit

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/vhR9rZGROCtwtxiMgfl3wK8XwaSsTy0IxMo5DV1Z/20_07_09_a%C3%A9ro_toulouse_2.jpg
    #Toulouse : Hier, 500 personnes dans la rue contre les licenciements dans l’ #aéronautique et ailleurs.

    Le #capital doit payer, pas les travailleurs-euses. Ni #PSE ni #APC ! Organisons nous contre ce carnage ! Plus que jamais, au vue de la #crise #sociale et #écologique, imposons la baisse du temps de travail, le blocage du versement des dividendes, le contrôle ouvrier et la reconversion industrielle dans l’ #aéronautique

    https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-nouvelle-grosse-manifestation-chez-airbus-cgt-melenchon-suivez-notre-direct_34849801.html

    Petit cortège révolutionnaire #CNT #UCL #FA #SecoursRouge

    #syndicalisme #syndicat #CGT #politique #social