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      L'année dernière, pour le 8 mars, j'avais publié un texte que...

      comics.movim.eu / LePetitMetalleuxIllustre · Friday, 26 June, 2020 - 14:54 · 2 minutes

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    L'année dernière, pour le 8 mars, j'avais publié un texte que j'avais écrit, critiquant le sexisme et la culture du viol dans le metal. Ce texte était accompagné d'une illustration représentant 3 personnages féminins que je voulais rendre plus récurrents dans mes histoires. Prenant conscience à l'époque de l'influence et donc de la responsabilité que j'avais, je m'étais attelé à féminiser mon casting. L'idée n'était pas de faire de la représentation creuse et forcée, mais de créer de vrais personnages, réalistes. J'ai réfléchi à leurs histoires, à leurs goûts, à leur sexualité et leur identité de genre.

    L'illustration affichait également le slogan : “Pour que toutes les femmes aient leur place dans notre scène”. Par “TOUTES les femmes”, je voulais parler des femmes blanches hétéros cisgenres, mais aussi, entre autres, noires, lesbiennes, transgenres. C'était clair dans mon esprit, mais je ne l'avais pas explicité à l'époque, parce que parler féminisme me paraissait déjà être un gros morceau. Je savais que ça allait titiller les noyaux de certains et j'appréhendais la déferlante de Ouin Ouin dans mes commentaires. L'idée était là, mais je n'avais pas insisté dessus. Je profite donc du #PrideMonth pour corriger ou plutôt compléter et élargir mon propos.

    Drapé dans son anticonformisme et son mépris des religions, de la bigoterie et des traditions, le metal s'engouffre pourtant dans les mêmes travers. La représentation du genre et de la sexualité étant très codifié, gare à celleux qui en sortent. Je me plaignais alors du terme “metal à chanteuse” ou “metal de gonzesse” mais que dire des fameux groupe “trop GAY” jouant de la musique “de PD” qui fusent dès lors qu'un artiste arbore un style vestimentaire ou musical pas assez viril aux yeux de certains ?

    Évidement qu'il y a des personnes queer dans la communauté metal et comme partout ailleurs elles subissent des discriminations, des insultes, des agressions. Autant de violences, physiques, verbales, insidieuses ou non qui découragent les personnes queer de faire leur coming out, de se montrer telles qu'elles sont vraiment, de créer leur propre groupe, de fréquenter les festivals et les salles de concerts, voir même, de se revendiquer de notre scène.

    Il s'agirait d'assumer : le metal n’est pas l’enclave de tolérance et de solidarité qu’on nous a souvent vendu. Il ne vaut pas mieux que le reste du monde donc, quand est-ce que l'on commence à le changer ?