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      Cyberattaque, espionnage, on a assisté à un exercice militaire de cyberguerre pour les jeunes

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 7 February - 17:26

    Un grand exercice de cyberguerre organisé par l'armée (le Commandement de la cyberdéfense) pour former des étudiants a fait son retour à Nancy. Numerama a assisté à cette simulation où se mélangent cyberattaque et infiltration en tout genre.

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      Blanquer en marche pour l'université d'Assas après sa défaite aux législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    L'ancien ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer en marche pour l'université Panthéon-Assas après sa défaite aux législatives (Jean-Michel Blanquer en avril 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes) L'ancien ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer en marche pour l'université Panthéon-Assas après sa défaite aux législatives (Jean-Michel Blanquer en avril 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes)

    POLITIQUE - Jean-Michel Blanquer va-t-il se recycler à l’université après sa défaite dans la Loiret aux législatives ? Médiapart a révélé ce mardi 21 juin que l’ancien ministre de l’Éducation nationale va retrouver un poste à l’université Panthéon-Assas. Le média explique que ce recrutement découle d’une demande “exceptionnelle” et “extérieure” envoyée le vendredi 17 juin au président de l’université du centre de Paris, Stéphane Braconnier.

    Une requête extérieure démentie dans la soirée par Stéphane Braconnier. “Contrairement à ce que laisse croire l’article, aucune ‘demande’ extérieure à l’université n’a précédé les échanges exploratoires entre Monsieur Jean-Michel Blanquer et les responsables compétents de l’Université”, explique-t-il dans un communiqué, précisant qu’“aucune création de post ad hoc n’est prévue”.

    Pour rappel, l’ex-ministre de l’Éducation nationale - également agrégé de droit public en 1996 et spécialiste de droit constitutionnel et de droit public comparé - a été battu dès le premier tour des élections législatives dans la 4ème circonscription du Loiret le 12 juin. Cinq jours plus tard cette porte de sortie se dessinait, alors que, comme le précise Médiapart , aucun poste n’avait été envisagé jusque-là à Assas.

    Le “prestige” pour Assas d’avoir un ancien ministre dans ses rangs

    Comme le précise Mediapart , en temps normal les recrutements sont décidés par les enseignants du département concerné en fonction des besoins et sont soumis à une mise en concurrence des candidatures. Ici la procédure ne semble pas la même. Toutefois Stéphane Braconnier assure: si le processus de recrutement devait se poursuivre, “les procédures réglementaires en vigueur seront évidemment mises en œuvre et suivies”.

    Pour justifier ce nouveau poste, le président de l’université a avancé plusieurs arguments auprès du site. Le premier étant la création d’un poste “acquis de manière définitive à notre université”, ce qui, selon lui, “donnerait les moyens d’envisager des réductions d’effectifs [d’étudiants, ndlr] dans des cours ou séminaires pour lesquels cela peut s’avérer utile”. Il évoque également le “prestige” qu’aurait l’université à accueillir un ancien ministre et aux contacts que ce dernier pourrait lui fournir.

    Cette arrivée pourrait mettre le feu aux poudres alors que depuis des mois les syndicats de l’enseignement supérieur protestent contre le sous-financement de l’université et le recours excessif aux vacataires et contractuels, faute de crédits pour ouvrir des postes.

    À voir également sur Le HuffPost: “Islamo-gauchisme”, “blackface”... Entre Pap Ndiaye et Jean-Michel Blanquer, le grand écart des idées

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      Taylor Swift est désormais Docteure en beaux-arts de l'Université de New York

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 11:08 · 3 minutes

    Taylor Swift a donné un discours aux étudiants de la NYU au Yankee Stadium, à New York le 18 mai 2022. Taylor Swift a donné un discours aux étudiants de la NYU au Yankee Stadium, à New York le 18 mai 2022.

    MUSIQUE - Taylor Swift a reçu ce mercredi 18 mai un diplôme honorifique des Beaux-Arts par la prestigieuse université de New York (NYU). En lui remettant ce diplôme, la NYU souhaite mettre à l’honneur sa carrière qu’elle estime remarquable.

    L’université présente notamment la chanteuse comme “l’une des artistes les plus prolifiques et les plus célèbres de sa génération”. Elle salue également le fait qu’elle soit la seule artiste féminine à avoir remporté trois fois le prix de l’album de l’année aux Grammy Awards .

    Swift n’a “jamais eu d’expérience étudiante normale”

    Durant la cérémonie de remise de diplômes qui se déroulait au Yankee Stadium, la chanteuse, désormais Docteure, a donné un discours inspirant à la promotion 2022. Vêtue d’une robe violette et d’un traditionnel chapeau universitaire, Taylor Swift s’est donc retrouvée devant un stade rempli d’étudiants, alors qu’elle n’a jamais eu d’“expérience étudiante normale”. De fait, après la sortie de son premier album à 17 ans, la chanteuse a enchaîné les tournées et les disques.

    De quoi faire dire à Taylor Swift pendant sa remise de diplôme: “S’il vous plaît, gardez à l’esprit que je ne me sens en aucun cas qualifiée pour vous dire quoi faire”. “Vous avez travaillé, lutté, sacrifié, étudié et rêvé de votre chemin ici aujourd’hui et donc, vous savez ce que vous faites”, leur assure-t-elle après avoir donné quelques “astuces de vie”.

    “N’ayez jamais honte d’essayer”, leur demande-t-elle. Elle a notamment mentionné la peur de l’échec, que les étudiants connaissent aussi bien qu’elle. “J’étais une adolescente exposée au public dans une période où notre société était obsédée par l’idée d’avoir de parfaits modèles féminins. (...) Alors je suis devenue adulte en pensant que si je ne faisais aucune erreur, tous les enfants deviendraient de parfaits petits anges. Tout était centré sur l’idée que l’erreur est forcément égale à l’échec. Finalement, cela revient à perdre toute chance de vivre une vie heureuse et gratifiante”, a-t-elle continué.

    “J’espère que vous savez à quel point je suis fière de partager cette journée avec vous. Nous le faisons ensemble”, a-t-elle conclu.

    La NYU a dédié un cours entier à Taylor Swift

    Ce n’est pas la première fois que la chanteuse est mise à l’honneur par l’université de New York . De janvier à mars 2022, Taylor Swift a fait l’objet de tout un cours donné dans le prestigieux établissement.

    L’enseignement était destiné à “analyser à la fois l’attrait et l’aversion que génère Taylor Swift, en étudiant en profondeur sa musique et ses prises de paroles publiques, qui rendent compte de sa propre évolution en tant qu’artiste et célébrité”, peut-on lire sur une brochure que Variety s’est procurée en février. Il explorait également “la représentation culturelle et politique de l’adolescence féminine dans la pop, les communautés de fans, et les médias”.

    À voir également sur Le HuffPost : De retour aux Grammys, Taylor Swift réveille l’esprit de la forêt avec un décor épatant

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      Monsieur le Président, ne laissez plus les jeunes être les oubliés de la République

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 3 May, 2022 - 09:12 · 4 minutes

    Photo d'illustration prise à Nantes le 12 novembre 2019, lors d'une manifestation étudiante après qu'un étudiant s'est immolé pour dénoncer sa précarité financière.  Photo d'illustration prise à Nantes le 12 novembre 2019, lors d'une manifestation étudiante après qu'un étudiant s'est immolé pour dénoncer sa précarité financière.

    Au lendemain de l’élection présidentielle et de la campagne désastreuse qui l’a précédée, la FAGE, première organisation étudiante de France, interpelle le Président de la République réélu afin de ne pas retomber dans un quinquennat qui persévère dans la remise en cause des droits étudiants .

    Dans une période qui nécessitait plus que jamais de voir les jeunes être mis au cœur des débats, les candidates et candidats ont sciemment décidé d’en écarter nos préoccupations, exacerbant alors le sentiment de défiance et le scepticisme des jeunes envers celles et ceux ayant la responsabilité de nous représenter. Il serait intéressant que la classe politique se questionne sur le danger de l’abstention massive de la jeunesse, à l’heure où 41% des 18-24 ans ont fait le choix de l’abstention pour ce second tour. Si nous sommes soulagés de ne pas voir la haine prétendre aux plus hautes fonctions de notre pays, il nous est impossible de nous défaire de la crainte de voir un second mandat à l’image de celui que nous venons de vivre.

    Les nombreuses mesures prises “pour les jeunes” telles que le Plan Bienvenue en France, la mise en place du SNU ou encore la baisse des APL furent rétrogrades à bien des égards, et ça n’est pas sans compter le manque d’écoute des partenaires sociaux. C’est avec amertume que l’on pose le regard sur ce qui a pu être fait ou bien souvent ce qui n’a pas abouti lors de ces cinq dernières années concernant la jeunesse.

    Il est vital d’agir non pas de manière palliative comme nous avons pu l’observer ces dernières années mais bien de façon durable afin d’anéantir la misère qui nous condamne aujourd’hui à un avenir sinistre.

    Il sera nécessaire, et ce rapidement, que nos préoccupations soient entendues et que nous cessions d’être les oubliés de la République. Paul Mayaux, président de la FAGE

    Le nouveau gouvernement doit être à la hauteur des enjeux sociaux, économiques et pédagogiques mais également environnementaux et sociétaux. Les jeunes ont enduré trop de difficultés pendant la crise et les politiques publiques trop d’écueils pour que nous ne puissions en tirer des enseignements.

    Parce qu’un pays qui ne prépare pas sa jeunesse à son avenir est un pays qui se meurt , il est impératif de faire de celle-ci une priorité pour la nouvelle mandature.

    Parce que les étudiants doivent pouvoir se nourrir, se loger, se soigner et étudier dignement , il est urgent de mettre en place cette réforme des bourses sur critères sociaux, maintes fois promise par Emmanuel Macron depuis 2017, afin d’en faire le dernier rempart face aux vulnérabilités sociales.

    Parce que le sous-investissement chronique de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est que le symptôme d’un manque de considération de l’État envers sa jeunesse. Il est crucial de redonner les moyens suffisants à nos établissements d’enseignement supérieur afin de répondre à leur fonction première: permettre à chacun, sans barrière sociale, de suivre le parcours de son choix et de garantir la qualité de la formation.

    Parce que s’émanciper en bonne santé doit également être permis par notre système social. La crise sanitaire a exacerbé notre souffrance physique et psychologique, et il est aujourd’hui nécessaire que l’État garantisse à tous l’accès aux soins.

    Parce que notre réussite n’est pas qu’une question de moyens, mais aussi de volonté politique.

    L’abstention historique de la jeunesse durant cette élection doit être un déclencheur d’une prise de conscience collective du faible intérêt que l’on porte à la jeunesse de ce pays. Il sera nécessaire, et ce rapidement, dans la campagne pour les élections législatives qui va s’ouvrir maintenant, que nos préoccupations soient entendues et que nous cessions d’être les oubliés de la République.

    Nous envoyons aussi ce message d’espoir à cette génération qui se sent si peu considérée: exprimons notre voix, faisons porter nos sujets essentiels dans les isoloirs et votons pour les élections législatives les 12 et 19 juin 2022.

    Monsieur le Président, ayez conscience de ce que ce vote vous oblige, pour les années à venir, et dès aujourd’hui: ne faites plus l’économie d’investir dans notre jeunesse.

    À voir également sur Le HuffPost: Espagne-France en Ligue des nations: Les Bleus partagent leurs images de joie

    Discriminations à l'université : pour la première fois, un testing cible 600 responsables de Masters

    L'étude complète : http://www.tepp.eu/doc/users/268/bib/ondesmaster1.pdf

    Via https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3076096235964259&id=100006917383717

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      Démocratiser les grandes écoles : pourquoi ça coince ?

      The Conversation · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 4 February, 2021 - 03:30 · 7 minutes

    grandes écoles

    Par Marie Duru-Bellat.
    Un article de The Conversation

    Alors que les élites françaises, économiques et politiques, sont volontiers critiquées pour la base très étroite de leur recrutement – 84 % d’anciens des grandes écoles parmi les dirigeants des entreprises du CAC 40, par exemple –, les grandes écoles sont l’objet, notamment depuis une vingtaine d’années, de diverses Chartes ou dispositifs qui visent à en élargir le recrutement.

    Car aujourd’hui, les deux tiers de leurs étudiants (et même presque 80 % dans les 10 % des écoles les plus sélectives) sont d’origine sociale très favorisée (cadres, chefs d’entreprise, professions libérales et intellectuelles). Ceci correspond, si on se cale sur les élèves de troisième, à des chances d’accéder à une grande école 9 à 10 fois supérieures, pour ces élèves, par rapport à ceux de milieu défavorisé.

    Ces constats interrogent : ces élites sont bien monolithiques et on peut s’interroger sur la pertinence de la formation en grande école pour nombre de ces positions de pouvoir… Mais après tout, si l’on était certain qu’accéder à une grande école ne fait que refléter le mérite, il n’y aurait là rien de choquant, dans une société qui rejette l’hérédité des positions sociales au profit d’une sélection des plus méritants, tâche qu’est censée assurer l’institution scolaire.

    Alors que le caractère très typé socialement des diplômés des grandes écoles fait soupçonner une entorse au jeu méritocratique, le rapport très fourni de l’Institut des Politiques Publiques, documente les facteurs qui viennent le contrarier, à savoir, outre l’origine sociale, le genre et l’origine géographique. Et ce alors que les diverses actions mises en place depuis les années 2000 n’empêchent pas une grande stabilité !

    Une ségrégation sociale massive

    Concernant l’impact très fort de l’origine sociale, les auteurs notent que les inégalités sociales de réussite en amont n’expliquent pas tout, environ 50 % si on se cale sur le niveau en fin de troisième. Cela dit, les scolarités jusqu’en troisième sont de moins en moins sélectives, et les filières où l’on accède au lycée le sont, elles, de plus en plus.

    Depuis 30 ans, la réelle démocratisation de l’accès au bac s’est accompagnée d’une diversification des bacs, avec notamment le bac professionnel. Cette évolution s’est faite à telle enseigne que les chances d’accéder à un bac général – porte d’accès incontournable pour une grande école – n’ont pas augmenté ces dernières années pour les enfants des milieux les plus défavorisés. Ils sont aspirés par la filière professionnelle, tandis que les probabilités d’obtenir un bac scientifique varient presque de 1 à 10 selon les milieux.

    Ces inégalités sociales de réussite sont très précoces : les chances d’obtenir un bac général ou technologique sont elles-mêmes extrêmement inégales selon le niveau scolaire à l’entrée en sixième, lui-même lié au niveau à l’entrée à l’école élémentaire.

    On ne saurait donc espérer démocratiser l’accès au sommet de l’élite scolaire – par des bourses au mérite distribuées à 18 ans par exemple – si dès le cours préparatoire des inégalités sociales de réussite s’accumulent, que l’école ne parvient pas à contrer.

    Des facteurs culturels et matériels

    Cependant, la réussite scolaire ne fait pas tout. Alors que globalement, les filles réussissent mieux leurs études secondaires, et représentent 55 % des effectifs de niveau bac + 3 à bac+5, elles ne comptent que pour seulement 42 % des effectifs des grandes écoles et 37 % des plus sélectives.

    Mais là aussi, on ne peut se contenter d’une approche globale calée sur le niveau en fin de troisième. En effet, au lycée, les choix d’options et de filières, qui anticipent les orientations dans le supérieur et la vie professionnelle, sont sexués. À ce stade, les filles n’évitent pas tant les maths que la physique et veillent à rester relativement polyvalentes, ce qui facilitera leur accès aux écoles de commerce ou à Sciences Po.

    De fait, leur sous-représentation concerne avant tout les écoles d’ingénieurs (26 %), alors que des filières comme Sciences Po Paris ou, à un degré moindre, les écoles de commerce, sont largement féminisées.

    Ici intervient d’une part le poids des stéréotypes qui connotent comme masculines ou féminines les disciplines scolaires, et qui, notamment parce qu’ils marquent inconsciemment les attentes des enseignants, canalisent très tôt le sentiment d’efficacité et les projets des élèves. D’autre part, il faut compter avec l’anticipation d’un monde du travail loin d’être mixte, où il semble plus ou moins facile de se projeter, selon son genre, dans telle ou telle profession. Seules des évolutions sociales de longue haleine peuvent ici atténuer ces freins.

    Les grandes écoles sont également très parisiennes : 30 % des étudiants de grande école ont passé leur bac à Paris ou en Île-de-France (contre 19 % des bacheliers), un chiffre qui monte à 41% dans les 10 écoles les plus sélectives. Ces inégalités sont clairement contraires à l’idéal méritocratique : peu expliquées (20 %) par les inégalités de réussite en troisième, c’est avant tout l’inégale distribution sur le territoire des classes préparatoires et des écoles qui doit être incriminée, tant on sait que l’« offre » éducative locale impacte les choix des lycéens.

    Si on ne choisit pas la région où l’on grandit, certaines familles bien informées essaient de choisir le lycée optimal et y parviennent. La moitié des effectifs des écoles les plus sélectives provient de seulement 8 % des lycées.

    Il faudrait alors, si on ne veut pas supprimer les possibilités de choix d’un lycée, contrôler plus strictement le profil des lycéens mutants, et favoriser une implantation d’établissements dans les villes moyennes . C’est ce qui a été fait par les classes préparatoires privées (et aussi les classes préparatoires ouvertes aux bacheliers technologiques), mais ce sont surtout les élèves des classes moyennes qui en ont profité.

    Les inégalités géographiques traduisent aussi le fait que la mobilité a un coût pour les familles. Si les questions de logement sont essentielles, le fait que ce soit pour les écoles de commerce que les inégalités scolaires soient le moins à même d’expliquer leur sélectivité sociale rappelle que le coût des études joue un rôle non négligeable.

    D’où la nécessité de bourses, dans un contexte où les possibilités de financer en partie ses études par un job d’étudiant sont quasiment exclues en classe préparatoire aux grandes écoles et dans celles-ci mêmes.

    Intervenir tôt et jouer sur les structures

    Au total, il est clair que les mesures intervenant au niveau du lycée restent bien trop tardives puisqu’une bonne part de la carrière scolaire des élèves est déjà jouée, de même que l’image, par les élèves, de leurs propres compétences.

    On ne peut pas non plus se contenter d’agir au niveau des personnes, notamment sur les motivations ou l’information, car les carrières se jouent dans un contexte tout aussi décisif, qui rend certaines autocensures relativement rationnelles :

    • une offre de formation locale,
    • des études inégalement coûteuses,
    • un marché du travail sexué,
    • un accès à l’élite accaparé par les sortants des grandes écoles.

    Jouer sur ces éléments structurels est capital, même si on peut envisager des voies plus radicales : supprimer cette voie si française (qui polarise les stratégies des parents bien en amont du bac), et diversifier les voies d’accès à l’élite, en tout cas rendre moins inégales les perspectives professionnelles des différentes filières du supérieur.

    Tant que l’accès aux grandes écoles se fera sur la base d’une sélection scolaire biaisée dès les petites classes, tant que l’accès aux positions les plus enviables mettra en compétition des jeunes dotés par leurs familles d’atouts inégaux, aussi longtemps donc que les familles seront inégales à maints égards, les politiques publiques de démocratisation ont peu de chances d’aboutir, sans compter qu’on ne s’attend pas à ce que ceux qui parviennent actuellement à accaparer les grandes écoles et leurs débouchés militent pour ces changements…

    Marie Duru-Bellat , Professeure des universités émérite en sociologie, Observatoire sociologique du changement, Sciences Po

    Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original .

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      Office 365 #Education : un administrateur de votre #Université peut prendre le contrôle de votre compte, données, et traiter vos données dont le contenu des communications et fichiers

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Friday, 13 November, 2020 - 20:25 edit · 1 minute

    Capture d'écran d'une page permettant à un étudiant de souscrire la suite #Office365 avec son adresse mèl institutionnelle, ces "offres gratuites" qui mènent les étudiants à devenir dépendant alors que LibreOffice est aussi bien et d'office gratuite !

    Lire aussi les conditions du M.O.S.A. (Microsoft Online Subscription Agreement), extrait :

    h. Administrator Assumption of Control. If you use an email address provided by an organization you are affiliated with (e.g. an employer or school) to order an Online Service individually, you represent that you have authority to use that organization’s domain to sign up for a Subscription in your capacity as a member of that organization. The organization, as the owner of the domain associated with your email address, may assume control over and manage your use of the Online Services. In such a case, your organization’s designated administrator (your “admin�?) may (i) control and administer your account, including modifying and terminating your access and (ii) access and process your data, including the contents of your communications and files. Microsoft may inform you that your organization has assumed control of the Online Services covered by your Subscription, but Microsoft is under no obligation to provide such notice. If your organization is administering your use of the Online Services or managing the tenant associated with your Subscription, direct your data subject requests and privacy inquiries to your administrator. If your organization is not administering your use of the Online Service or managing such tenant, direct your data subject requests and privacy inquiries to Microsoft.

    i. Shared Directory Data. When you order an Online Service using an email address with a domain provided by an organization you are affiliated with (e.g. an employer or school), the Online Service adds you to a directory of users that share the same email domain. Your directory data (name, date of signup, and email address) may be visible to other users of Online Services within your organization’s email domain.

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