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      Stop à la tyrannie syndicale

      Jean-Philippe Delsol · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 18 January, 2023 - 04:20 · 4 minutes

    Un article de l’IREF Europe

    Depuis longtemps les syndicats français cherchent à faire la loi en France. La Constitution de 1958 leur en a fixé l’horizon en proclamant que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Puis M. Gérard Larcher leur en a offert les moyens en faisant voter la loi du 31 janvier 2007 sur le dialogue social transposée notamment ainsi à l’article 1 du Code du travail :

    Tout projet de réforme envisagé par le gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l’emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l’objet d’une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l’ouverture éventuelle d’une telle négociation.

    À cet effet, le gouvernement leur communique un document d’orientation présentant des éléments de diagnostic, les objectifs poursuivis et les principales options.

    Lorsqu’elles font connaître leur intention d’engager une telle négociation, les organisations indiquent également au gouvernement le délai qu’elles estiment nécessaire pour conduire la négociation.

    Est ainsi instituée une obligation de négociation collective préalable à toute loi sociale. Depuis lors, les syndicats se considèrent comme législateurs aux côtés du législateur sinon à sa place. Mais le poison était déjà dans le préambule de la Constitution de 1946 qui a transformé le droit de travailler sans discrimination en droit « au » travail en affirmant que « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ».

    La relation entre le salarié et l’employeur s’est fondue alors dans des négociations collectives dont les syndicats ont revendiqué le monopole ( Cf. Jacques Garello ). Ainsi a été légitimée la démocratie sociale qui substitue la dictature des syndicats à la liberté des contrats.

    Une puissance syndicale inversement proportionnelle à sa représentativité

    Une telle substitution est d’autant plus inadmissible que les syndicats dits représentatifs par les vertus de la loi ne représentent pas grand monde.

    Dans sa dernière étude datée du 21 décembre 2021 la direction de l’Animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) explique qu’en 2019, « 10,3 % des salariés déclarent adhérer à un syndicat, 11,0 % des hommes et 9,5 % des femmes, en France (hors Mayotte) » .

    Il y aurait 18,4 % de syndiqués dans la fonction publique et 7,8 % dans le secteur privé. Entre l’âge de 40 et de 49 ans, le pourcentage moyen est de 12,6 % et à partir de 50 ans, il remonte à 14,7 %. Chez les plus jeunes, les moins de 30 ans sont seulement 2,7 % à adhérer à un syndicat.

    C’est dire que l’avenir syndical est sombre en France. Les salariés se détournent des syndicats qui s’occupent moins de leur sort que de politique et d’idéologie. Trop d’organisations syndicales œuvrent à l’encontre des entreprises avec l’argent des contribuables et des employeurs qui les financent pour l’essentiel, puisque les cotisations ne représentent sans doute pas plus de 10 % de leurs ressources et que ces cotisations donnent droit au bénéfice des cotisants à un crédit d’impôt de 66 %.

    Par comparaison les cotisations comptent pour 80 % des ressources des syndicats en Europe du nord où le taux de syndicalisation est très élevé : 49 % en Autriche, 67,5 % au Danemark, 60 % en Finlande, 50 % en Norvège, 65,5 % en Suède… Mais les syndicats nordiques rendent des services, eux !

    La démocratie sociale est une démocratie dévoyée

    À l’instar des démocraties dites populaires, la notion même de démocratie sociale est dangereuse parce qu’elle est floue et sans limite et qu’elle accorde des droits excessifs à des minorités agissantes qui dénaturent ainsi la démocratie plus qu’ils ne la consolident.

    Ainsi, les syndicats, qui ne représentent en France qu’à peine plus de 5 % des électeurs, s’arrogent indûment le droit d’imposer leurs positions, archaïques d’ailleurs, par la rue quand ils n’y arrivent pas par la négociation. Ou ils utilisent des procédés déloyaux comme ceux qui consistent à faire faire la grève à de très petits groupes de salariés clés dans leur secteur pour bloquer tout un pays. Ainsi quand une partie des aiguilleurs des voies ferrées – 3000 emplois sur les 270 296 employés de la SNCF en 2021 – se mettent en grève, ils interrompent tout le trafic ferroviaire et bloquent la France.

    La démocratie repose sur la règle de la majorité dans le respect des droits de tous. Il est souhaitable qu’elle recherche les consensus et le dialogue préalablement à toute décision difficile, mais il ne faut pas qu’elle tombe pour autant sous la tyrannie des minorités. Elle ne remet pas le pouvoir directement entre les mains du peuple mais elle lui permet d’élire régulièrement des représentants pour décider en son nom. En transportant le pouvoir dans les mains des syndicats comme de quelconque convention citoyenne et autre Conseil national de la refondation (CNR), la République affaiblit la démocratie plus qu’elle ne la renforce ou la renouvelle. Les représentants du peuple y perdent leur crédibilité et leur légitimité abandonnées à ces comités populaires dont l’histoire a montré l’habituel dévoiement.

    Il est utile qu’il y ait des contre-pouvoirs dans les entreprises comme ailleurs mais pour autant qu’ils soient contributifs. Il est temps de limiter le pouvoir destructeur des syndicats en cantonnant leur action au monde de l’entreprise et sans entraver le travail de ceux qui ne partagent pas leurs opinions.

    Sur le web

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      Grèves : la CFDT se tire un paradoxe dans le pied

      Pascal Avot · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 18 January, 2023 - 04:10 · 1 minute

    Contre la réforme des retraites, Laurent Berger , secrétaire général de la CFDT, appelle à « un mouvement massif en accord avec la CGT » et il ajoute : « Je préviens le gouvernement : vous n’allez pas nous faire porter le chapeau du blocage du pays ! » Fichtre. Quel panache, quelle insolence, quelle témérité !

    L’alliée des communistes

    Qu’est-ce que la CFDT ? Un syndicat social-démocrate. C’est-à-dire un syndicat qui se prétend de centre-gauche quand il ne se passe rien et s’allie aux pires communistes dès que les rues sont envahies par le doux parfum de pneus brûlés de la lutte des classes. En somme, la CFDT a pour mission de bêler avec les moutons et de hurler avec les loups, selon les variations du contexte.

    Cette fois, comme à son accoutumée, la ligne de la CGT sera la suivante :

    « Exactement comme si nous étions de vulgaires bolchéviques, nous allons empêcher les Français de travailler. Toutefois, si d’aventure le pays sombre dans la paralysie générale et le chaos économique qui en découlent mécaniquement, ce ne sera en aucune manière de notre faute puisque nous sommes tout sauf de vulgaires bolchéviques, contrairement à nos alliés de toujours, lesquels sont à la fois stupides, aveugles et violents, mais ne nous sont pas moins absolument indispensables, puisqu’ils apportent les trompes de brume, les fumigènes et le pastis à nos pique-niques idéologiques. Nos têtes sont vides, leurs muscles sont gros, le combat continue ! Gloire à l’initiative de la base en colère répercutée par nos lumineux mots d’ordre subventionnés ! »

    En clair : nous sommes les Monique du Fourniret totalitaire.

    Le philosophe Martin Heidegger considère que la question fondamentale de la philosophie est : « Pourquoi y a-t-il de l’être et non pas plutôt rien ? » Nous lui répondons : « Commence plutôt par te demander pourquoi il y a la CFDT et non pas plutôt rien, ça nous rendra un fier service ».

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      Retraites : une phrase aberrante d’Élizabeth Borne

      Pascal Avot · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 13 January, 2023 - 04:30 · 4 minutes

    Le gouvernement veut faire passer une mauvaise réforme des retraites. Les syndicats veulent répondre par de puissantes grèves.

    Nous entrons pour la énième fois dans la grande comédie de la lutte des classes. C’est un inlassable rituel unissant et gauche et droite, intellectuellement pitoyable et économiquement suicidaire : un ballet aquatique dans une piscine vide. Nous savons comment il commence et comment il va se terminer. Nous pourrions parfaitement ne pas du tout nous y intéresser car cela ne changerait rien à son déroulement. Mais ce serait manquer une précieuse occasions de rire. Offrons-nous un moment de détente en temps de crise.

    Une phrase de bois

    Hier matin, Élizabeth Borne a appelé les syndicalistes à, je cite, « ne pas pénaliser les Français ». Attardons-nous sur cette formule.

    Toute grève de gauche a pour unique méthode, très précisément, de pénaliser les Français. En effet, pour obtenir de nouveaux acquis sociaux (récemment rebaptisés « conquis sociaux », afin de conférer des airs héroïques à ce mélange de farniente , de mensonges et d’émeutes), les syndicats doivent impérativement faire souffrir le peuple le plus possible. En l’empêchant d’aller travailler, en paralysant ses entreprises et ses usines et, cerise sur le gâteau, en transformant ses rues en foutoirs cacophoniques – au passage, on n’oubliera pas de casser des vitrines et de faire brûler des voitures : la révolte inutile n’est jamais aussi distrayante que lorsqu’elle s’attaque à la matière.

    Bien entendu, on usera et abusera du terme « fascisme » et l’on fera pleuvoir sur Macron et ses sbires un déluge de points Godwin. On se gardera bien de rappeler que le système français de retraites par répartition est une idée de Pétain mise en place par un communiste. Qu’importe le tonneau, pourvu qu’on ait l’ivrognerie !

    Les syndicats vont « pénaliser les Français » et ils ne vont faire que cela. Pénaliser ou humilier, supplicier et ruiner, si vous préférez. Or, le peuple veut pouvoir se déplacer et travailler : c’est pour lui une question de survie. Il va donc râler si fort, et crescendo, qu’au bout d’un ou deux mois qui nous auront coûté des milliards, l’État va prendre peur et reculer de deux pas après avoir vaillamment avancé de trois. Mission accomplie pour les camarades. On comprend alors qu’il est tout bonnement impossible, inimaginable, même pas en rêve, que les grévistes évitent de pénaliser les Français. Dans leurs têtes de fans hardcore de Fidel Castro , ils n’ont pas le choix.

    Traduisons

    La demande d’Élizabeth Borne peut ainsi être traduite de plusieurs manières, plus amusantes encore que l’original, et qui expriment bien mieux sa pensée. Dressons-en une liste rapide.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à brûler les œuvres complètes de Lénine qui trônent dans leurs bibliothèques.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à respecter la propriété privée, à admirer l’esprit d’entreprise et à vanter les vertus du marché.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à s’autofinancer au lieu de vivre sur le dos des contribuables.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à se montrer cultivés, intéressants, civilisés, humains.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à choisir une bonne fois pour toutes entre utiliser les produits technologiques inventés par les capitalistes et accuser le capitalisme de détruire le monde.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à citer Bastiat, Hayek et Rand.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à préférer Donald Trump à Xi Jinping.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à cesser d’avoir peur du climat.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à comprendre que « lorsqu’il n’y aura plus de riches, il n’y aura plus de pauvres » est un énoncé d’une imbécilité proprement ahurissante.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à déclarer que la CGT a passé le plus clair de sa longue histoire à vanter la supériorité du totalitarisme soviétique sur le monde libre.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à regretter d’avoir défilé des décennies durant au son de « Patron, salaud, le peuple aura ta peau ! »

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à aimer travailler pour améliorer leurs vies et celles de leurs compatriotes.

    Élizabeth Borne appelle les syndicalistes à se faire baptiser par l’Église catholique romaine et à confesser le péché de paresse.

    Bref, Élizabeth Borne appelle les syndicalistes français à ne plus être des syndicalistes français. Elle ignore la donnée fondamentale de la philosophie : ce qui est est, ce qui n’est pas n’est pas. Elle est diplômée de Polytechnique et des Ponts et Chaussées : on ne lui a appris que des choses compliquées. Elle n’a pas eu le temps de réfléchir aux évidences.

    Pour la bonne bouche, notons qu’Élizabeth Borne est Commandeur de l’Ordre du Mérite Maritime depuis 2019. Elle appelle les icebergs à ne pas pénaliser le Titanic.

    Et maintenant que nous avons allègrement gloussé, reprenons le fil de la France contemporaine où nous l’avons laissé : au milieu de nulle part.

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      DomusVi de Blagnac : Enfin un syndicat combatif !

      CNT 31 · Friday, 4 November, 2022 - 19:52

    Le gouvernement abandonne les EHPAD aux mains des entreprises privées. Résultat, les scandales se multiplient au sein de ces établissements, dont les conditions d’accueil se dégradent de plus en plus pour des raisons d’économie. Parallèlement les patrons imposent aux travailleuses et travailleurs une charge de travail en constante augmentation quand les salaires n’en finissent plus de stagner. Pour tenter de changer la donne, l’Union Régionale CNT de Midi-Pyrénées présentera une liste aux élections CSE contre l’avis de la direction de l’EHPAD Domus Vi à Blagnac, en vue de protéger l’implantation d’une section syndicale.

    À cette fin, nous avons produit une profession de foi. Vous pouvez la retrouver sur notre site web.

    #DomusVi #Blagnac #EPHAD #santé #revendications #syndicat #syndicalisme #CNT31 #CNT #fr

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      DomusVi de Blagnac : la CNT en campagne pour la lutte

      CNT 31 · Wednesday, 2 November, 2022 - 20:08

    La CNT est en campagne pour s’implanter dans l’EPHAD DomusVi de Blagnac. En ce sens, nous faisons campagne pour les élections et insistons surtout pour s’organiser via la syndicat pour se défendre et se battre. Venez sur notre site web pour en savoir plus.

    #DomusVi #Blagnac #EPHAD #santé #syndicat #syndicalisme #CNT31 #CNT #fr

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      Samedi 27 août : piquet syndical contre Patalevain

      CNT 31 · Thursday, 25 August, 2022 - 16:27

    Face à la détermination du patron de cette boulangerie-pâtisserie à ne pas payer ce qu’il doit à ses anciennes salariées, la CNT appelle au boycott. De plus, elle organise un nouveau piquet syndical public :

    • Quand ? samedi 27 août, de 16h30 à 19h
    • Où ? 88 rue Vestrepain, Toulouse

    Retrouvez plus d'informations sur notre site web.

    #ToulouseSyndical #ToulouseAction #Toulouse #syndicalisme #syndicat #ActionDirecte #action #CNT #Patalevain #Patatisse #boycott #fr

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      Cette méthode de recrutement de profs fait hurler la gauche et les syndicats

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 14:16 · 5 minutes

    À Versailles, 2000 postes de contractuels sont à pourvoir d'ici la rentrée prochaine via la méthode du job dating pour devenir enseignant dans l'Éducation nationale. À Versailles, 2000 postes de contractuels sont à pourvoir d'ici la rentrée prochaine via la méthode du job dating pour devenir enseignant dans l'Éducation nationale.

    ÉDUCATION NATIONALE - Devenir professeur des écoles en 30 minutes, est-ce réellement possible? Oui selon l’ Académie de Versailles , comme l’atteste un reportage de France 2 diffusé au Journal télévisé de 13 heures ce lundi 30 mai. Face à la pénurie de personnel dans l’Éducation nationale , l’Académie réalise depuis lundi un “ job dating ” en partenariat avec Pôle Emploi , avec à la clé, un contrat d’un an renouvelable comme professeur contractuel.

    Comme on peut le voir dans le reportage, seul un bac +3 suffit pour tenter sa chance: en reconversion ou en recherche d’emploi, tous les candidats passent un entretien d’une trentaine de minutes, sur le même principe que le “speed dating” amoureux, pour tenter de décrocher l’un des 2000 postes à pourvoir d’ici la rentrée. Une initiative déjà expérimentée à Toulouse ou à Poitiers et qui avait déjà fait polémique alors.

    Précarisation et baisse de niveau

    Car cette méthode d’embauche est dénoncée les principaux syndicats, pour qui la pratique renforce la précarisation des métiers de l’enseignement. Le SNES-FSU, dénonce “un pitoyable écran de fumée” qui “contribue à précariser toujours plus nos métiers et à brader le service public”. Le syndicat majoritaire dans les collèges et lycées de France demande plutôt une “revalorisation sans contrepartie” comme principale exigence face à la crise de recrutement dans l’Éducation nationale.

    “Enseignant c’est un métier, ça s’apprend”, s’est vivement emportée Guislaine David, co-secrétaire et porte parole du syndicat d’enseignants SNUipp-FSU.

    En réaction à ce même reportage, le groupe de parents ”Écoles et Familles oubliées” fondé suite à la pandémie de Covid-19 s’est insurgé de cette méthode: “En tant que parents, nous sommes indignés et en colère”. Le groupe réunissant des parents et des familles d’élèves scolarisés de la maternelle au lycée ont également interpellé la Première ministre, Élisabeth Borne, et Emmanuel Macron sur Twitter.

    La gauche s’enflamme à l’approche des législatives

    Hormis les parents d’élèves et les syndicats, la scène politique s’est également emparée du sujet “job dating” avec la même colère, surtout à gauche.

    Pour le maire socialiste de Montpellier Michaël Delafosse, par ailleurs professeur d’Histoire et de géographie, le job dating pour professeur est un “symptôme de la dépréciation d’un métier qui perd en attractivité”. Le maire affirme aussi son attachement aux méthodes traditionnelles de recrutements dans ce secteur: les concours.

    À l’approche des élections législatives , la France Insoumise a également donné de la voix contre ces recrutements hasardeux. De Mathilde Panot à Adrien Quatennens en passant par Sarah Legrain ou Antoine Leaument, tous n’attendent qu’une chose: remporter les législatives pour reprendre la main sur l’éducation nationale et en finir avec la “startup nation jusque dans l’école”, comme l’écrit la députée insoumise du Val-de-Marne, Mathilde Panot, sur Twitter.

    Le député de la Somme François Ruffin s’est même essayé à une comparaison avec le milieu médical pour rendre compte du recrutement de ses “fast profs”.

    “Vous feriez confiance, vous, à un type recruté en “job dating” pour remplacer un chirurgien et vous faire une opération du rein ? Non ? Eh bien, pourtant, on va le faire pour nos enfants”, s’est-il emporté à la vue de ce reportage.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives: La NUPES a présenté son programme, on vous raconte

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      Jean-Luc Mélenchon attaqué par le syndicat de policer Alliance en diffamation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 11:19 · 2 minutes

    Jean-Luc Mélenchon en meeting durant la présidentielle, le 5 avril à Lille. REUTERS/Pascal Rossignol Jean-Luc Mélenchon en meeting durant la présidentielle, le 5 avril à Lille. REUTERS/Pascal Rossignol

    POLITIQUE - Encore un bras de fer entre le leader le France insoumise et les policiers. L’un des principaux syndicats de la police, Alliance, a annoncé mercredi 11 mai le dépôt d’une plainte en diffamation contre Jean-Luc Mélenchon qui l’avait qualifié quelques jours plus tôt de “syndicat factieux” qui “réclame de pouvoir tirer sur les gens”.

    “Vous avez vu qu’après le droit d’étrangler, le syndicat Alliance réclame le droit de pouvoir tirer sur les gens sans que le ministre de l’Intérieur ne dise un mot. Et vous avez une manifestation où un syndicat factieux déclare que le problème de ce pays et de la police, c’est la justice, et personne n’a rien à dire !”, avait lancé samedi 7 mai, le leader de la France insoumise, à l’occasion de la convention de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) .

    Dans la foulée d’un conseil d’administration du syndicat, le secrétaire général Fabien Vanhemelryck a fait valoir que ces propos étaient “inacceptables”. “Nos collègues appliquent les lois et les respectent. Ils ne sont pas au-dessus des lois, mais pas non plus en dessous des lois”, a-t-il dit, en soulignant que les attaques contre la police de la part de l’ancien candidat à la présidentielle étaient “récurrentes”.

    “Incitation à la haine” des policiers

    En 2021, Alliance avait organisé, devant l’Assemblée nationale, un rassemblement controversé rassemblant policiers et diverses personnalités politiques au cours duquel Fabien Vanhemelryck avait déclaré: “le problème de la police, c’est la justice”.

    Laurent Benarrous, avocat du syndicat, a affirmé que la plainte pour “diffamation et injure publique” contre le leader de la France Insoumise serait déposée jeudi, car “une barrière d’une gravité extrême a été franchie”.

    Pour lui, “Monsieur Mélenchon s’acharne à faire reculer l’État de droit pour instaurer l’État d’insurrection permanente”. “Il y a une volonté de désintégrer la République (...) on ne peut pas passer son temps à s’essuyer les pieds sur la police”, a-t-il dit.

    À ses yeux, Jean-Luc Mélenchon, par ses propos, fait de “l’incitation à la haine”. “Il accuse une partie des policiers d’être des assassins (...) Il met en danger les agents (...) Alliance n’a jamais demandé un permis de tuer, mais à tout le moins de ne pas avoir une présomption de culpabilité”.

    À voir également sur Le HuffPost : Comme Camélia Jordana, “pas en sécurité” face à la police? On a posé la question en banlieue

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      Invité par Joe Biden, Christian Smalls syndicaliste d'Amazon, n'est pas passé inaperçu dans le bureau oval

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 08:30 · 3 minutes

    Joe Biden et Christian Smalls Joe Biden et Christian Smalls

    ÉTATS-UNIS - Avec son blouson bariolé orné du slogan “mangez les riches”, le syndicaliste Christian Smalls n’est pas passé inaperçu au côté de Joe Biden dans le Bureau ovale, ce jeudi 5 mai.

    Le président des États-Unis et le président de Amazon Labor Union (ALU), tout premier syndicat d’Amazon dans le pays , ont été photographiés ensemble à la Maison Blanche. Christian Smalls et d’autres leaders syndicaux ont été reçus par Joe Biden “pour les remercier de leur leadership dans l’organisation des syndicats”.

    “Aujourd’hui, j’ai rencontré des organisateurs de travailleurs locaux pour les remercier de leur leadership dans l’organisation des syndicats. De l’ Amazon Labour Union à l’IATSE chez Titmouse Productions, ces gens inspirent un mouvement de travailleurs à travers le pays pour se battre pour le salaire et les avantages qu’ils méritent”, a tweeté le président américain.

    Un “signal”

    Et cette rencontre est loin d’être passée inaperçue, certains évoquant un “signal fort envoyé au monde syndical américain”.

    “Cette vague pro-syndicale pro-travailleurs qui a balayé la nation est due à des années d’organisation menées par des gens comme Smalls. Je suis tellement heureux de voir l’administration Biden reconnaître officiellement ces efforts. En espérant que des réunions comme celles-ci signifient que davantage de protections pour les travailleurs se profilent à l’horizon”.

    La revanche de Smalls sur Amazon

    Christian Smalls a créé la surprise début avril en devenant le premier syndicat de l’entreprise Amazon aux Etats-Unis. Âgé de 33 ans et sans emploi, il travaillait dans l’entrepôt JFK8 jusqu’en mars 2020. Avec l’apparition de l’épidémie de Covid-19, face à un virus encore peu connu et dévastateur, il s’insurge contre le manque de protections et appelle à une mini-grève. La protestation ne rassemble pas les foules mais attire l’attention, au moins chez Amazon. Il sera licencié deux jours plus tard, officiellement pour ne pas avoir respecté les règles sanitaires.

    Selon un mémo interne ayant fuité peu après dans la presse, un haut responsable de l’entreprise dit de lui qu’il “n’est pas intelligent, ne sait pas s’exprimer clairement” et qu’il faudrait en faire “le visage de tout le mouvement syndicaliste”.

    “C’est ce que je suis devenu”, dit-il à l’AFP deux ans plus tard. Entre-temps, il a manifesté devant plusieurs résidences du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, pour défendre les droits des travailleurs essentiels. Il est aussi allé au printemps 2021 soutenir les militants tentant de monter un syndicat dans un entrepôt d’Amazon dans l’Alabama.

    Une ”étincelle” pour un nouveau mouvement?

    Avec son style de rappeur, cet Afro-Américain “n’a pas l’air d’un leader syndical traditionnel”, reconnaît Justine Medina, membre de ALU. Mais “il est brillant, il sait comment inspirer les gens, assigner les tâches qui correspondent à chacun, rassembler”, dit-elle. Et toute l’attention médiatique “ne lui monte pas à la tête, il reste terre-à-terre”, assure-t-elle.

    Starbucks, Apple, Alphabet font aussi face à des volontés de syndicalisation. Christian Smalls espère, lui, que ALU “sera l’étincelle qui déclenchera tout un mouvement à Amazon”.

    À voir également sur Le HuffPost: Au gala de la presse à Washington, quelques vannes entre Biden et Trevor Noah, et beaucoup de Russie